1830-1903
– 1830 : Naissance de Camille Pissarro à Charlotte-Amalie, port de Saint-Thomas
– 1852-1855 : Il partage un atelier et travaille sur le motif pendant une vingtaine de mois avec le peintre danois Fritz Melbye à Caracas
– 1855 : Septembre, départ définitif de Pissarro pour Paris
– 1857 : Il fréquente l’atelier de Corot dont il se réclame l’élève lors des Salons jusqu’en 1860 et l’académie du Père Suisse à partir de 1858. Il peint parfois en compagnie d’Antoine Chintreuil. En 1858, il se lie dans ce cadre avec Francisco Oller avec qui il travaille dans les environs de La Roche-Guyon comme plus tard, au début des années 1860, avec Antoine Guillemet et Paul Cezanne
– 1860 : Toujours dans le cadre de l’académie du Père Suisse, il se lie avec Ludovic Piette, Armand Guillaumin et Claude Monet, puis avec Paul Cezanne, jeune peintre ami de Francisco Oller, avec lequel il visite le Louvre. Pissarro, Oller et Cezanne resteront très proches jusque dans les années 1870, se retrouvant notamment à Pontoise
– 1862 : Pissarro partage un atelier avec le peintre danois David Jacobsen
– 1863 : Par l’intermédiaire de Monet, il fait la connaissance de Bazille, Sisley et Renoir
– 1864 : Premier séjour à Montfoucault chez Ludovic Piette
– 1865 : Lecture de l’essai de Pierre-Joseph Proudhon, Du principe de l’art et de sa destination sociale
– 1866 : Cezanne lui présente Émile Zola
– 1866 : À Pontoise, sa palette s’éclaircit. Il cesse de se réclamer « élève de Corot »
– 1869-1872 : Dans les environs de Louveciennes, avec Monet et Sisley, il invente une esthétique du paysage impressionniste qui converge dans les effets de neige
– 1870-1871 : Retrouve Monet à Londres. Paul Durand-Ruel lui achète pour la première fois des peintures
– 1872 : Septembre, Pissarro s’entoure à Pontoise d’amis avec lesquels il imagine l’association qui organisera les expositions du groupe de 1874 à 1886. Figurent parmi ses compagnons à Pontoise : Cezanne, Béliard, Guillaumin et Oller
– 1873 : Pissarro, Guillaumin et Cezanne réalisent des eaux-fortes chez le docteur Gachet à Auvers-sur-Oise
– 1874-1876 : Pissarro fait deux longs séjours chez Ludovic Piette en Mayenne (hiver 1874-1875 et automne 1876). Il y réalise ses premiers grands formats décoratifs
– 1872-1881 : Longues périodes de collaboration avec Cezanne à Pontoise et Auvers-sur-Oise
– 1878-1879 : Avec Degas, il expérimente diverses techniques et invente la « gravure impressionniste », réalise des monotypes et conçoit un projet de revue Le Jour et la nuit, projet auquel sont associés Cassatt et Bracquemont
– 1879-1883 : À partir de septembre, Paul Gauguin vient régulièrement se former auprès de Pissarro à Pontoise
– 1880-1883 : Pissarro recourt, notamment pour ses scènes de marché et ses figures, à une technique de touches croisées qui influence Seurat et bientôt Signac
– 1884 : Au début de l’année, installation de la famille Pissarro à Éragny-sur-Epte
– 1886 : Pissarro impose la présence de Seurat et de Signac lors de la 8e exposition du groupe. Les œuvres divisées de Pissarro, Seurat et Signac seront regroupées dans une salle. Fin des expositions du groupe des impressionnistes. Pissarro s’engage dans l’aventure néo-impressionniste, défend et explique avec Signac auprès des critiques le mélange optique. L’artiste prend ensuite ses distances avec la touche pointillée du néo-impressionnisme qu’il juge contraignante tout en conservant les principes de la division des teintes et des tons
– 1886-1903 : Le maître reçoit des écrivains et des peintres à Éragny-sur-Epte, souvent des amis communs avec ses fils (Luce, Gausson, Hayet…) et se consacre à la transmission de sa vision de l’art à ses cinq fils qui deviendront peintres-graveurs. Pissarro travaille alternativement à ses grandes séries qu’il développe pendant les quinze dernières années de sa vie : les paysages d’Éragny depuis les fenêtres de son atelier et les scènes urbaines et portuaires (Rouen, Le Havre, Dieppe et Paris)
– 1897-1899 : Henri Matisse profite de ses conseils avant de se tourner vers Signac
– 1903 : Pissarro décède en novembre. Monet lui survivra une vingtaine d’années