Afghanistan : 100 ans de recherches françaises (1/2). Une histoire des fouilles

La vallée de Bamiyan en 1969. © Ann & Bury Peerless Archive / Bridgeman Images
Créée en 1922, la Délégation archéologique française en Afghanistan a profondément marqué la recherche scientifique dans ce pays. Afin de célébrer cet anniversaire, le musée national des arts asiatiques – Guimet propose à partir du 26 octobre 2022 une magistrale exposition, retraçant 100 ans de recherches archéologiques françaises en Afghanistan, et ce alors que le pays demeure aujourd’hui paralysé par le retour au pouvoir du régime taliban, qui fait craindre de nouvelles attaques contre le patrimoine.
Fouille du stupa de Top-i Rustam à Balkh. Photographie Alfred Foucher (1924). Paris, MNAAG, archives photographiques, 86112-13. © MNAAG, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / image musée Guimet / SP
Histoire scientifique, histoire humaine : depuis 100 ans les travaux des archéologues français en Afghanistan ont contribué à la découverte d’un patrimoine culturel peu ou mal connu ; ils ont également permis d’affiner l’approche théorique et pratique de l’archéologie ; mais ils ont été surtout le moyen pour les Afghans de construire une archéologie nationale donnant ainsi une identité historique et culturelle à l’Afghanistan lui-même.
Par Philippe Marquis, directeur de la Délégation archéologique française en Afghanistan
La naissance de la DAFA
La volonté réformatrice et moderniste du roi d’Afghanistan Amanullah Khan (1892-1960) et le souci de redéfinir une diplomatie française, basée sur ce que l’on qualifie aujourd’hui « d’influence », sont à l’origine de la création de la Délégation archéologique française en Afghanistan (DAFA). Le souverain afghan souhaite alors doter son pays d’institutions, d’administrations et d’infrastructures modernes mais également lui donner les moyens de se former une identité culturelle en faisant appel, pour cela, aux ressources que peuvent offrir les études historiques et archéologiques. À Paris, au lendemain de la Première Guerre mondiale, l’idée que la diplomatie nationale devait se doter de nouveaux outils pour mieux exister au sein de la communauté internationale s’impose petit à petit. Les missions archéologiques aussi bien que les établissements d’enseignement (lycées français) avaient de ce point de vue déjà bien montré l’existence d’une expertise française. Les contacts établis entre les autorités afghanes et françaises aboutissent donc assez vite, et le 9 septembre 1922 est signé à Kaboul un accord de coopération que l’on peut considérer comme étant l’acte de naissance de la DAFA. Ce document est élaboré et négocié à Kaboul, en grande partie, par celui qui en est l’un des signataires et qui est désigné par le ministère des Affaires Étrangères pour être le premier directeur de la Délégation : Alfred Foucher (1865-1952). Indianiste, spécialiste du bouddhisme, Foucher est familier de la région où il a déjà travaillé et noué des liens professionnels étroits avec les scientifiques de l’Archaeological Survey of India. Soutenu par Philippe Berthelot (1866-1934), l’influent secrétaire général du quai d’Orsay, et par le monde des indianistes parisiens, il arrive à Kaboul le 14 juin 1922, en compagnie de son épouse et principale collaboratrice : Enna Foucher-Bazin (1889-1952). Foucher ayant obtenu un monopole français des recherches archéologiques sur le territoire afghan, il lui importe d’ouvrir, dans les meilleurs délais, un ou des chantiers de fouilles.
Fouilles de la cour centrale du Palais Sud à Lashkari Bazar. Photographie mission Daniel Schlumberger (1949-1951). Paris, MNAAG, archives photographiques, D-252. © MNAAG, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / image musée Guimet / SP
De Bactres à Hadda
Son choix se porte alors sur le site de Bactres, l’actuelle Balkh, dans le nord du pays. Des sources historiques nombreuses attestent son passé très ancien : Alexandre le Grand y a séjourné et la ville a abrité un des plus grands monastères bouddhiques de la région. Foucher espère donc y trouver des vestiges d’importance. Parti de Kaboul le 15 novembre 1923, il reste à Bactres, avec son épouse, jusqu’en juillet 1925. Cette longue campagne de terrain, réalisée dans des conditions matérielles, sanitaires et sécuritaires difficiles, est l’occasion d’explorer différentes parties de l’immense site que constitue Bactres. Foucher identifie une des collines artificielles, le Top-i Rustam, comme étant un des stupas (monument funéraire ou commémoratif) du monastère bouddhique du Nau Bahar, et il réalise une grande tranchée dans l’acropole de la forteresse antique, le Bala Hissar. Pourtant, il se dégage des écrits aussi bien scientifiques que plus personnels de Foucher le sentiment d’une grande déception qu’il résume en une formule : celle du « mirage bactrien » et s’il n’a pas fait de grandes découvertes à Bactres, c’est tout simplement parce qu’il n’y a rien de remarquable à découvrir ! C’est sur ce constat désabusé qu’il quitte en 1925 l’Afghanistan.
« En vertu de la clause de partage figurant dans l’accord de coopération, les trouvailles sont partagées entre l’Afghanistan et la France où elles viennent enrichir les collections du musée Guimet. »
Pour autant, l’action de la Délégation se poursuit. Le 25 septembre 1925 arrive à Kaboul Jules Barthoux (1881-1965) dont la mission est de poursuivre l’œuvre initiée par Foucher. Il reste en Afghanistan jusqu’en juin 1928. En février 1926, il entame une première campagne de fouille sur le fabuleux site bouddhique de Hadda, dans l’est du pays. Très vite cependant l’opération est interrompue pour des raisons sécuritaires et ne reprend qu’en janvier 1927 pour s’achever en 1928 à l’issue d’une troisième campagne. Le bilan scientifique du travail de Barthoux est considérable, plusieurs monastères bouddhiques sont dégagés et des centaines de statues en stucs ou en pierre recueillies. En vertu de la clause de partage figurant dans l’accord de coopération, les trouvailles sont partagées entre l’Afghanistan et la France où elles viennent enrichir les collections du musée Guimet.
Tête de Bouddha découverte à Hadda. Monastère de Tapa Kalan. IIIᵉ-IVᵉ siècles. Stuc et traces de polychromie. H. 30 ; l. 17,5 ; P. 18 cm. Fouilles de la DAFA, mission Jules Barthoux (1926-1927). Paris, MNAAG, MG 17272. © RMN-Grand Palais (MNAAG, Paris) / Thierry Ollivier / SP
Chronologie d’une région clef
Au carrefour des cultures, la riche histoire de l’Afghanistan est faite d’ombres et de lumières, de périodes obscures et d’autres, brillantes. La préhistoire du pays reste encore très mal connue. Avec la fouille du site d’Aq Kupruk, dans le nord, a été établie la première séquence stratigraphique fiable débutant à la fin du Paléolithique supérieur et couvrant une partie du Néolithique. Mais c’est avec le développement des oasis et de la métallurgie dès le début du IIIe millénaire avant notre ère que les données archéologiques commencent à devenir plus nombreuses. Autour du bassin de l’Amou darya naît une culture originale : celle de l’Oxus dont l’aire de diffusion s’étend sur une grande partie de l’Asie centrale. C’est pendant ces périodes également que l’influence des foyers culturels que sont le plateau iranien ou la vallée de l’Indus se manifeste.
Des Achéménides aux Kouchans
L’essor d’entités politiques puissantes sur ce plateau aboutit au VIe siècle avant notre ère à l’intégration d’une bonne partie du pays dans l’empire achéménide. C’est à ce moment également qu’apparaît une nouvelle religion : le zoroastrisme. La conquête de l’empire perse par Alexandre le Grand est sans nul doute l’épisode le plus connu de cette histoire ancienne. À la mort du conquérant macédonien, la région est alors intégrée au royaume de Séleucos Ier ; c’est peut-être à cette période qu’est créée la ville d’Aï Khanoum. Le pays est alors confié à l’administration de gouverneurs qui, profitant de leur éloignement du centre du pouvoir séleucide, prennent assez vite leur indépendance. Des dynasties locales se constituent. C’est à cette période également que le bouddhisme se diffuse. Dès le milieu du IIe siècle avant notre ère, les royaumes créés dans les régions septentrionales par les Grecs disparaissent sous l’effet d’importantes vagues migratoires venant d’Asie centrale. Les peuples les mieux connus sont les Yue tche, venus de Chine et dont une partie est appelée les Kouchans, qui créent en quelques siècles un empire, entre celui des Parthes et celui des Han. Ils forment dès lors une étape essentielle de la route de la soie et un foyer très actif de diffusion du bouddhisme. Au IIIe siècle de notre ère, les empereurs sassanides établissent leur contrôle politique. L’arrivée des Huns Hephtalites au IVe siècle met un terme à cette domination, le bouddhisme connaissant dès lors une très grande prospérité.
Fastes et instabilité
La conquête musulmane, débutant à la fin du VIIe siècle, ouvre une période de très grand développement tant politique que culturel. Les gouverneurs locaux s’émancipent rapidement de la tutelle des califes omeyyades puis abbassides. Les émirats ghaznévides et ghorides correspondent aux phases les plus brillantes de cette période. La conquête mongole dans le premier tiers du XIIIe siècle apparaît comme un moment de rupture et ce n’est qu’après l’avènement de la dynastie timouride (XVe siècle) que l’Afghanistan connaît de nouveau une époque de rayonnement. Au XVIe siècle, la naissance de l’empire moghol est une période de très riches échanges entre ce pays et l’Inde, même si sur le plan politique il connaît une situation confuse qui prendra fin au XVIIIe siècle avec l’avènement d’Ahmad Shah Durrani (1722-1772) qui jette les fondations d’un royaume d’Afghanistan. Celui-ci, pourtant, ne prend véritablement forme qu’après la troisième guerre anglo-afghane en 1919. L’intervention soviétique en 1979 ouvre une longue période d’instabilité dont force est de constater qu’elle ne semble pas être sur le point de s’achever.
« L’archéologie comme un sport »
C’est à Joseph Hackin (1886-1941), conservateur au musée Guimet, que revient la tâche de continuer les travaux de terrain. Dès 1924 il avait été associé aux travaux de Foucher et réalise de courts séjours en Afghanistan, qui lui permettent d’identifier de nouveaux sites archéologiques potentiellement exploitables par la DAFA. En mai 1930, accompagné de son épouse Ria (1905-1941) et de l’architecte Jean Carl (1877-1944), il entame une première campagne d’étude à Bamiyan. Jusqu’en 1936, Hackin effectue une série de missions dans le pays qui constituent autant d’occasions de réaliser des fouilles dans la région de Kaboul que d’entreprendre des prospections dans l’ouest du pays. À partir de 1936, et jusqu’à leur départ d’Afghanistan pour rejoindre les rangs de la France Libre à Londres, Joseph et Ria Hackin étudieront le site de Begram, la probable Alexandrie du Caucase, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale afghane. En 1937 puis en 1939, l’équipe archéologique a en effet exhumé dans deux pièces d’une construction des Ier et IIe siècles de notre ère un ensemble d’objets exceptionnels constituant le « trésor de Begram ». Ces travaux sont poursuivis par Roman Ghirshman (1895-1979) jusqu’en 1942, date à laquelle ce dernier est révoqué de ses fonctions par le gouvernement de Vichy.
Joseph Hackin admirant une plaque d’ivoire découverte dans le « trésor de Begram ». Paris, MNAAG. © MNAAG, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier
De l’archéologie classique à l’archéologie conceptuelle
Archéologue spécialiste de la période antique au Levant, Daniel Schlumberger (1904-1972) est nommé directeur de la DAFA au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. L’accord de coopération de 1922 alors renégocié entraîne la fin de la clause du monopole des fouilles ouvrant ainsi la possibilité à des missions autres que françaises de travailler dans le pays. Il faut pourtant attendre la fin des années 1950 pour voir s’installer de façon durable des équipes internationales. Même si, de par sa formation, Schlumberger est enclin à s’intéresser, en premier lieu, aux périodes hellénistiques et bouddhiques, il souhaite aussi étendre l’activité de la DAFA aux périodes préet protohistoriques ainsi qu’aux sites islamiques. Dès 1947, une prospection est entreprise à Balkh et dans son oasis, suivie dans les années 1950 par une campagne de sondage sur le lieu même de la ville antique. De 1949 à 1952, la ville ghaznévide et ghoride de Lashkari Bazar dans le Helmand (au sud-ouest) fait l’objet d’une première exploration. De 1952 à 1963, la fouille de Surkh Kotal (dans le nord) est l’occasion d’étudier ce que l’on considère être un sanctuaire dynastique kouchan daté des premiers siècles de notre ère.
« La fouille entamée à Aï Khanoum par Schlumberger en 1964 puis menée jusqu’en 1978 par une équipe dirigée par Paul Bernard reste encore aujourd’hui le plus grand chantier de fouille entrepris par la DAFA. »
De 1951 à 1959, dans la région de Kandahar (au sud du pays), c’est à Jean-Marie (1905-1977) et Geneviève (1910-2002) Casal que Schlumberger confie la fouille du site préhistorique de Mundigak dont ils établissent que les occupations les plus anciennes datent de la fin du IVe millénaire avant notre ère. Mais c’est la fouille d’Aï Khanoum entamée par Schlumberger en 1964 puis menée jusqu’en 1978 par une équipe dirigée par Paul Bernard (1929-2015) qui reste encore aujourd’hui le plus grand chantier de fouille entrepris par la DAFA. Ce que Foucher a vainement cherché à Bactres – des traces matérielles de la présence grecque en Afghanistan –, y est enfin manifeste ! L’intérêt scientifique considérable de ce site rend alors nécessaire une mobilisation importante de moyens, mais également l’élaboration de stratégies d’exploration et d’étude innovantes permettant, en outre, de former toute une génération d’archéologues français et afghans. À partir de 1974, quand il devient évident que l’étude d’un lieu implique une bonne connaissance de son environnement élargi et des systèmes d’irrigation qui le parcouraient, cette tâche est confiée à Jean-Claude Gardin (1925-2013). Elle aboutit aussi à la découverte du site préhistorique de Shortugaï fouillé de 1977 à 1979 par une équipe dirigée par Henri-Paul Francfort.
Fouille du temple aux niches indentées d’Aï Khanoum. Photographie mission Paul Bernard (1968-1973). Paris, MNAAG, archives photographiques, Akh 7336. © MNAAG, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / image musée Guimet / SP
Reconstruire sur les ruines
L’intervention soviétique en 1979 puis la suspension des activités de la DAFA en 1983 ouvrent une période particulièrement sombre pour la recherche archéologique en Afghanistan qui culmine avec la destruction des Bouddhas de Bamiyan en mars 2001. Vandalisme idéologique, incurie des autorités locales, commerce illégal des antiquités aboutissent à créer une hémorragie patrimoniale que peu de pays avaient jusqu’à présent rencontrée. Le retour des Français dès 2002 et la réinstallation de la DAFA à Kaboul en 2003 étaient donc particulièrement attendus par nos partenaires afghans mais plus largement par ceux qui s’inquiétaient du devenir du patrimoine archéologique dans ce pays. À Kaboul et dans ses environs, il fut assez vite possible d’intervenir sur des sites bouddhiques menacés par le boom urbain associé à la réouverture du pays ces vingt dernières années. Dès 2003, des fouilles reprennent à Bamiyan sous la direction de Zemarialay Tarzi. Dans le nord du pays, des reconnaissances sont entreprises par Roland Besenval (1947-2014), le nouveau directeur de la DAFA. Elles mènent à la mise en place d’un grand programme de fouille et de prospection sur toute l’oasis de Bactres qui débute en 2004 pour se poursuivre jusqu’en 2019. En 2005-2006, c’est dans le Wardak, sur le site bouddhique d’Al Ghata, qu’à la demande de l’Institut afghan d’archéologie, la DAFA entame une opération préventive, malheureusement interrompue pour des raisons sécuritaires. À partir de 2009 et jusqu’en 2018, la DAFA a également soutenu et aidé les archéologues afghans travaillant sur le site bouddhique de Mes Aynak à une quarantaine de kilomètres au sud de Kaboul. Enfin, depuis 2019 et jusqu’à l’été 2021, la Délégation a été impliquée, en collaboration avec la fondation Aga Khan pour la Culture, dans un grand programme de fouille et de restauration du Bala Hissar, la citadelle médiévale de Kaboul.
Gobelet à la hyène mis au jour à Mundigak. 3000-2500 avant notre ère. Terre cuite peinte. H. 13,8 ; D. 4 cm. Fouilles associées de la DAFA, mission Jean-Marie Casal (1951-1958). Paris, MNAAG, MA 2792. © RMN-Grand Palais (MNAAG, Paris) / Thierry Ollivier / SP
Un avenir fragile
Depuis le 15 août 2021, l’activité archéologique s’est considérablement ralentie en Afghanistan. Bon nombre de spécialistes afghans du patrimoine ont pris le chemin de l’exil et les financements qui permettaient de mener à bien les actions de terrain se sont taris. Pour autant, et malgré un contexte politique et économique particulièrement difficile, des ONG continuent vaille que vaille à protéger et à étudier les monuments les plus menacés ; hors d’Afghanistan s’est mise en place une veille patrimoniale afin de faire en sorte que l’incurie et l’oubli ne deviennent pas les plus grands dangers menaçant ce patrimoine si fragile.
Reconstitution par Jean Carl du site de Khair Khane. 1935. Huile sur toile. H. 121 ; L. 241 cm. Fouilles de la DAFA, mission Jean Carl (1934). Paris, MNAAG, 3505. © MNAAG, Paris, Dist. RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier / SP
Sommaire
Afghanistan : 100 ans de recherches françaises
1/2. Une histoire des fouilles
« Afghanistan, ombres et légendes. Un siècle d’archéologie », du 26 octobre 2022 jusqu’au 6 février 2023, au musée national des arts asiatiques – Guimet, 6 place d’Iéna, 75116 Paris. Tél. 01 56 52 53 00. www.guimet.fr
Catalogue, coédition MNAAG / Lienart éditions, 264 p., 39 €.
À voir aussi dans le cadre de la saison afghane : exposition « Sur le fil, création textile des femmes afghanes », catalogue, éditions Faton, 64 p., 12 €.
Pour aller plus loin :
OLLIVIER-UTARD F. (dir.), 2006 (1997), Politique et archéologie : Histoire de la Délégation archéologique française en Afghanistan, Paris, édition ERC.
DUPAIGNE B., 2007, Afghanistan. Monuments millénaires, Paris, Imprimerie nationale éditions.
FENET A., 2010, Documents d’archéologie militante : La mission Foucher en Afghanistan (1922-1925), Mémoires de l’Académie des Inscriptions et Belles-lettres. Tome 42.
https://archeologie.culture.gouv.fr/afghanistan