Le média en ligne des Éditions Faton

La gravure se fait une place au Salon des artistes français

Jim Monson, Epiphelyum (détail), 2024, bois perdu, 72 x 60 cm.

Jim Monson, Epiphelyum (détail), 2024, bois perdu, 72 x 60 cm. © Jim Monson

Pour cette 235e édition, le Salon des artistes français retrouve, dès le 19 février, le Grand Palais, son lieu historique. Sous l’égide d’Art Capital, qui regroupe le Salon des artistes indépendants, Comparaisons et Dessin & Peinture à l’eau, la section Gravure du Salon des artistes français présente près de 70 d’exposants.

Place à l’art contemporain. Art Capital, d’envergure internationale, rassemble 2 000 artistes et compte 40 000 visiteurs. Outre les sections Peinture, Sculpture, Photographie et Architecture, celle consacrée à la gravure connaît davantage de succès chaque année avec un nombre d’exposants en hausse, plus de 70 cette année.

Guy Braun, La Course, 2024, carborundum boisette. 40 x 30 cm.

Guy Braun, La Course, 2024, carborundum boisette. 40 x 30 cm. © Guy Braun

Une extraordinaire variété d’inspirations

Si la plupart sont issus de l’Hexagone, le principe « d’artistes français », propre au salon à ses débuts au milieu du XVIIe siècle – il a été créé par l’Académie royale de peinture et de sculpture –, s’est ouvert à tous les continents : certains sont originaires d’Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Chili), d’Amérique du Nord (Canada, États-Unis), de Chine et de différents pays d’Europe. Le résultat ? Une extraordinaire variété d’inspirations, à découvrir sur les cimaises et dans les cartons à dessins qui permettent de voir davantage d’estampes d’un artiste et ainsi de mieux apprécier son univers. Chaque année, des prix sont décernés au cours du salon : en 2024, Isabelle de Font-Réaulx a reçu la médaille d’honneur et Alexey Akatiev le prix Art & Métiers du Livre. On attend avec impatience le palmarès 2025 !

Isabelle de Font-Réaulx, Envol, eau-forte et aquatinte, 30 x 50 cm, médaille d’honneur 2024.

Isabelle de Font-Réaulx, Envol, eau-forte et aquatinte, 30 x 50 cm, médaille d’honneur 2024. © Isabelle de Font-Réaulx

Dynamisme et liberté de la création contemporaine

Si l’appellation « section Gravure » est conservée, les techniques employées relèvent plus largement de l’estampe et « on remarque cette année une forte tendance à les multiplier sur une même matrice », constate Guy Braun, le président de cette section : eau-forte et aquatinte au bitume, aquatinte sur cuivre / chine appliqué, vernis mou / monotype, manière noire, burin / gaufrage, bois perdu, linogravure en gaufrage sur carton, feuille d’or sur bois, carborundum, monotype… Choisies par chaque artiste suivant sa sensibilité, son besoin de confrontation avec la matière et les effets qu’elles permettent, sans oublier bien sûr la meilleure adéquation avec son propos, elles illustrent le dynamisme et la liberté de la création contemporaine. Portraits, paysages naturels ou urbains, architectures, animaux, visions oniriques ou abstraites témoignent aussi du pouvoir de l’imagination décliné à l’infini. Quelques centaines d’œuvres vous attendent et, si celle que vous convoitez vient d’être acquise par un amateur, rien n’est perdu, c’est l’avantage du multiple !

Jim Monson, Epiphelyum, 2024, bois perdu, 72 x 60 cm.

Jim Monson, Epiphelyum, 2024, bois perdu, 72 x 60 cm. © Jim Monson

Salon des artistes français, Art Capital, du 19 au 22 février 2025, Grand Palais, 75008 Paris, mercredi et jeudi de 11h à 20h, vendredi de 11h à 22h, samedi de 10h à 18h. Courriel : estampe.braun@gmail.com, site Internet : artcapital.fr