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Hélène Guichard succède à Vincent Rondot au département des Antiquités égyptiennes du Louvre

Hélène Guichard dans les salles du département des Antiquités égyptiennes, au musée du Louvre, qu’elle va à présent diriger.

Hélène Guichard dans les salles du département des Antiquités égyptiennes, au musée du Louvre, qu’elle va à présent diriger. Photo service de presse © musée du Louvre / Nicolas Bousser

À compter du 1er septembre, cette égyptologue renommée prendra la tête d’un département en pleine mutation, engagé dans le vaste chantier du projet Nouvelle Renaissance, dont l’achèvement est prévu pour 2031.

Hélène Guichard, 55 ans, connaît bien le département des Antiquités égyptiennes du Louvre qu’elle s’apprête à diriger. Depuis 2013, elle en était la directrice adjointe aux côtés de Vincent Rondot, qui fait aujourd’hui valoir ses droits à la retraite.

Un nom reconnu de l’égyptologie française

Diplômée de l’École du Louvre et de l’Institut national du patrimoine, titulaire d’un doctorat en égyptologie à l’Université Lumière – Lyon 2, Hélène Guichard dirige la mission archéologique franco-égyptienne du Louvre à Saqqara, au Sérapéum, et participe aux travaux de la mission archéologique française de Thèbes ouest, au Ramesseum. Elle a signé de nombreuses publications scientifiques portant notamment sur les pratiques funéraires et la musique.

Le département des Antiquités égyptiennes du Louvre est plébiscité par les visiteurs, et notamment les familles. Son entrée est marquée depuis 2021, lorsque  trois nouvelles salles ont été inaugurées, par la stèle du vizir Senousret.

Le département des Antiquités égyptiennes du Louvre est plébiscité par les visiteurs, et notamment les familles. Son entrée est marquée depuis 2021, lorsque trois nouvelles salles ont été inaugurées, par la stèle du vizir Senousret. Photo service de presse © musée du Louvre / Raphaël Chipault

Une feuille de route ambitieuse

En tant que directrice du département, Hélène Guichard aura non seulement la responsabilité patrimoniale des 60 000 œuvres et objets conservés dans les collections, mais sera aussi impliquée dans la recherche scientifique ainsi que dans les instances patrimoniales nationales ou régionales, discutant de manière collégiale des projets d’acquisitions, de restaurations ou de prêts. Dans le cadre du projet Nouvelle Renaissance, elle s’attellera par ailleurs, avec son équipe de vingt-trois collaborateurs, à la définition d’un nouveau parcours muséographique, doté d’outils de médiation renouvelés et adaptés à la diversité du public de ce département, très aimé des visiteurs.

Le dictionnaire des dieux, vitrine présentée depuis la rénovation menée par Vincent Rondot et son équipe en 2021 au département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre.

Le dictionnaire des dieux, vitrine présentée depuis la rénovation menée par Vincent Rondot et son équipe en 2021 au département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre. Photo service de presse © musée du Louvre / Raphaël Chipault

Un éminent directeur de département tire sa révérence

Conservateur général, directeur de recherche au CNRS, spécialiste reconnu des Antiquités du Soudan et de l’étude de la diffusion de l’hellénisme dans la vallée du Nil, Vincent Rondot avait pris les rênes du département des Antiquités égyptiennes en 2014. Il a assuré le commissariat d’expositions marquantes, telles que « Pharaon des Deux Terres. L’épopée africaine des rois de Napata », en 2022 au Louvre, qui a fait découvrir au grand public les « pharaons noirs » du royaume kouchite, « Toutânkhamon, le trésor du pharaon » qui a attiré les foules en 2019 à La Villette, ou encore « Champollion, la voie des hiéroglyphes », qui célébrait en 2022 au Louvre-Lens le bicentenaire du déchiffrement du système d’écriture égyptien.