Pierre-Antoine Gatier sera le prochain directeur du musée Marmottan Monet

Pierre-Antoine Gatier a été élu à la tête du musée Marmottan Monet, qu’il dirigera à partir du 1er janvier 2026. © Patrick Rimond / Académie des beaux-arts
Mercredi 15 octobre, l’assemblée plénière de l’Académie des beaux-arts, propriétaire des lieux, a élu Pierre-Antoine Gatier, 66 ans, à la direction du musée Marmottan Monet. Il prendra ses fonctions le 1er janvier 2026, succédant à Erik Desmazières.
Le 15 mars 1932, l’Académie des beaux-arts recevait l’hôtel particulier de Paul Marmottan et les collections qu’il abritait en legs. L’institution gère depuis le musée, né en 1934, dont le fonds s’est depuis considérablement enrichi, et élit ses directeurs, en poste pour cinq ans, parmi ses membres.
Un architecte au service du patrimoine
Diplômé de l’École du Louvre, de l’université Paris IV-Sorbonne et de l’École de Chaillot, Pierre-Antoine Gatier (né en 1959) est arrivé major au concours d’architecte en chef des monuments historiques en 1990. Il a veillé depuis sur de nombreux édifices insignes appartenant au patrimoine français, de la Villa Kérylos à la Villa Médicis et aux Pieux établissements de France à Rome. Il a également la charge des monuments situés dans plusieurs circonscriptions, dont le Ve arrondissement de Paris et les Hauts-de-Seine. Pierre-Antoine Gatier a été élu à l’Académie des beaux-arts, section architecture, en 2019.

Rome : la Villa Médicis vue depuis les jardins. Elle fait partie des lieux dont l'architecte en chef des monuments historiques a la charge. © N. d’A.
De grands et prestigieux chantiers
Pierre-Antoine Gatier s’est vu confier, en tant qu’architecte en chef des monuments historiques, d’importants chantiers de restauration. Il a œuvré au domaine de Chantilly, où il a notamment été en charge de la restauration des salles de peinture et des jardins, à la Villa Médicis, où il a mené les travaux des façades et décors, et au Palais Farnèse, siège de l’ambassade de France à Rome, dont il a restauré les façades et la toiture. Il a également contribué à la remarquable métamorphose de la Bourse de Commerce et supervise, en outre, l’actuelle campagne de peinture de la Tour Eiffel, qui se pare du jaune-brun choisi en 1907 par Gustave Eiffel – un chantier de plus de cinq ans qui devrait s’achever en 2026.

Le legs de Michel Monet, fils de Claude Monet, a fait du musée Marmottan l'un des lieux incontournables pour découvrir l'œuvre du maître. Photo service de presse. © musée Marmottan Monet
Un haut lieu de l’impressionnisme
Le musée Marmottan était dirigé depuis 2020 par le graveur Erik Desmazières, qui avait demandé à quitter ses fonctions afin de se consacrer davantage à son art. Située dans le quartier de La Muette, à Paris, l’institution a ouvert ses portes en 1934. Ses collections d’art ancien ont ménagé de la place, au fil du XXe siècle, à l’art impressionniste, avec l’arrivée en ses murs, en 1940, d’Impression, soleil levant de Claude Monet, aux côtés de dix autres toiles impressionnistes. C’est surtout l’extraordinaire legs de Michel Monet, fils et unique héritier du peintre, qui a fait basculer l’histoire du musée. En 1966, plus de cent œuvres du maître, dont de nombreux Nymphéas, enrichissent les collections. En 1990, le musée, devenu un haut lieu de l’impressionnisme, a pris le double nom de Marmottan Monet.





