Le média en ligne des Éditions Faton

Nos itinéraires de l’été 2025 (10/17). Plein les yeux !

René Magritte (1898-1967), Les marches de l’été (détail), 1938. Huile sur toile, 60 x 73 cm. Paris, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne.

René Magritte (1898-1967), Les marches de l’été (détail), 1938. Huile sur toile, 60 x 73 cm. Paris, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne. Photo service de presse. © Centre Pompidou, MNAM-CCI /Philippe Migeat /Dist. GrandPalaisRmn © Adagp, Paris, 2025

Venues de Corée, de Marseille ou des clubs downtown de New York, les couleurs envahissent les cimaises des musées et pimentent votre été !

ZURICH | La vague coréenne

Depuis la fin des années 1990, le phénomène hallyu (la vague coréenne) déferle sur le monde. Dévasté par la guerre et sous-développé au mitan du XXe siècle, le « pays du matin frais » a connu un spectaculaire développement, jusqu’à s’imposer aujourd’hui comme une puissance économique et culturelle. Chatoyant kaléidoscope, l’exposition du musée Rietberg révèle la vitalité de la scène artistique de Corée du Sud (arts plastiques, mode, cinéma, musique K-pop) à l’aune de son histoire et de sa culture ancestrale. Ça va secouer !

Miss Sohee (née en 1996), The Peony Dress, 2020. Graduation collection « The Girl in Full Bloom ».

Miss Sohee (née en 1996), The Peony Dress, 2020. Graduation collection « The Girl in Full Bloom ». Photo service de presse. © Photo Daniel Sachon

« Hallyu ! La vague coréenne », jusqu’au 17 août 2025 au musée Rietberg, 15 Gablerstrasse, 8002 Zurich. Tél. 00 41 44 415 31 31. rietberg.ch

PARIS | Sur un rythme disco

Né au début des années 1970 dans les premiers clubs downtown de New York, le mouvement disco gagne rapidement le monde entier, investissant la mode, l’art et la culture populaire. Héritier des idéaux et des combats de la décennie 1960, tout en incarnant une société du loisir, du paraître et de la transgression, le disco se dévoile dans toute sa richesse et sa complexité à travers cette exposition-spectacle électrisante. Platines de mixage, néons, boules à facettes, DJ et divas s’entrechoquent joyeusement pour offrir une expérience immersive unique.

Vue de l’exposition « Disco ».

Vue de l’exposition « Disco ». Photo service de presse. © Joachim Bertrand – Philharmonie de Paris

« Disco. I’m coming out », jusqu’au 17 août 2025 à la Philharmonie de Paris, musée de la musique, 221 avenue Jean-Jaurès, 75019 Paris. Tél. 01 44 84 44 84. philharmoniedeparis.fr

PARIS | Quand le flou règne

Le cycle des Nymphéas offert par Claude Monet à la Nation le 12 novembre 1918 marque une étape clef dans la naissance de l’abstraction, mais aussi dans la genèse d’une esthétique du flou. C’est toutefois sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale que s’enracine ce choix de l’indéterminé et de l’insaisissable, comme une réponse à l’érosion des certitudes. Dans des œuvres empreintes de poésie, d’ironie ou d’inquiétude, Rothko, Richter, Polke, Hartung, Mušič, Bacon, Goldin, Cantor et bien d’autres se sont aventurés à la lisière du visible.

Wojciech Fangor (1922-2015), N 17, 1963. Huile sur toile de jute, 100 x 100 cm. New York, The Museum of Modern Art, Gift of Beatrice Perry, Inc., 1965.

Wojciech Fangor (1922-2015), N 17, 1963. Huile sur toile de jute, 100 x 100 cm. New York, The Museum of Modern Art, Gift of Beatrice Perry, Inc., 1965. Photo service de presse. © MoMA NY

« Dans le flou, une autre vision de l’art de 1945 à nos jours », jusqu’au 18 août 2025 au musée de l’Orangerie, jardin des Tuileries, 75001 Paris. Tél. 01 44 50 43 00. www.musee-orangerie.fr

MONACO | En avant la couleur

Outre une traversée haute en couleur de l’art du XXe siècle, c’est un voyage sonore (compositions de Roque Rivas avec l’Ircam) et olfactif (Alexis Dadier avec la maison Fragonard) que propose le Grimaldi Forum pour son 25e anniversaire. Conçu comme une immense palette chromatique, le parcours en sept sections et autant de couleurs rassemble une centaine de chefs-d’œuvre du Centre ­Pompidou signés Matisse, ­Kandinsky, Chagall, Klein, Kupka, Richter, Delaunay ou Prouvé, pour n’en citer que quelques-uns.

Martial Raysse (né en 1936), Made in Japan – La Grande Odalisque, 1964. Acrylique, verre, mouche, passementerie, photographie marouflée sur toile, 130 x 97 cm. Paris, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne.

Martial Raysse (né en 1936), Made in Japan – La Grande Odalisque, 1964. Acrylique, verre, mouche, passementerie, photographie marouflée sur toile, 130 x 97 cm. Paris, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne. Photo service de presse. © Centre Pompidou, MNAM-CCI / Philippe Migeat / Dist. GP-Rmn © Adagp, Paris, 2025

« Couleurs ! Chefs-d’œuvre du Centre Pompidou », jusqu’au 31 août 2025 au Grimaldi Forum Monaco, hall Ravel, 10 avenue Princesse Grace, 98000 Monaco. Tél. 00 377 99 99 30 00. www.grimaldiforum.com 

PARIS | Sens dessus-dessous

La Collection Al Thani se dévoile à travers le prisme singulier des sept sens : la vue, l’ouïe, le goût, l’odorat et le toucher bien sûr, mais aussi le sens vestibulaire et la proprioception. Une fois n’est pas coutume, ce thème permet de présenter, en regard de trésors de l’Antiquité ou de la Renaissance (un portrait de François Clouet, une coupe en cristal de roche de Miseroni, des claquoirs égyptiens), les créations de dix-sept artistes contemporains parmi lesquels des peintres figuratifs qui ont aujourd’hui le vent en poupe, comme Guglielmo Castelli, Lynette Yiadom-Boakye et Julien Nguyen.

Salman Toor (né en 1983), After Party, 2019. Huile sur toile, 91,5 x 61 cm. Collection Al Thani.

Salman Toor (né en 1983), After Party, 2019. Huile sur toile, 91,5 x 61 cm. Collection Al Thani. Photo service de presse. © Salman Toor / Courtesy of the artist, Luhring Augustine, New York, and Thomas Dane Gallery. Photo Bizzy Arnott

« Les sept sens célestes », jusqu’au 5 octobre 2025 à la Collection Al Thani, à l’Hôtel de la Marine, 2 place de la Concorde, 75008 Paris. www.hotel-de-la-marine.paris

TOURS | Olivier Debré entre en scène

Entre 1987 et 1998, Olivier Debré (1920-1999) réalise des rideaux de scène pour la Comédie-Française, le théâtre des Abbesses à Paris, l’opéra de Hong Kong et celui de Shanghai : quatre compositions monumentales dominées par le rouge et le jaune. Les soixante-dix esquisses et prototypes théâtralement exposés au Centre de création contemporaine Olivier Debré (CCC OD) nous invitent à découvrir l’univers créatif de ce maître de l’abstraction lyrique. En contrepoint, la galerie blanche est investie par les encres abstraites de Claire Chesnier, qui tendent vers l’effacement et la couleur pure.

Olivier Debré (1920-1999), Esquisse du rideau de Hong Kong, 1989. Huile sur toile, 27 x 45 cm. Collection Monsieur et Madame Hanse.

Olivier Debré (1920-1999), Esquisse du rideau de Hong Kong, 1989. Huile sur toile, 27 x 45 cm. Collection Monsieur et Madame Hanse. Photo service de presse. © CCC OD – Tours © Adagp, Paris, 2025

« Olivier Debré, la peinture en scène », jusqu’au 2 novembre 2025 au Centre de création contemporaine Olivier Debré, jardin François Ier, 37000 Tours. Tél. 02 47 66 50 00. cccod.fr

ÉPINAL | Quel cirque !

Montreurs d’ours, dompteurs, acrobates, funambules, cavaliers, clowns et autres saltimbanques ont envahi le musée de l’Image. Dans une ambiance festive où couleurs, lumières et musiques contribuent à l’émerveillement des petits et des grands, venez découvrir l’univers des circassiens. Les affiches, gravures en tous genres, caricatures et livres illustrés chamarrés retracent l’essor du cirque au XVIIIe siècle, puis son âge d’or au siècle suivant. Alors, tous en piste !

Jules Chéret (lithographe), Chaix, Paris (imprimeur), Hippodrome, 1885. Chromolithographie.

Jules Chéret (lithographe), Chaix, Paris (imprimeur), Hippodrome, 1885. Chromolithographie. Photo service de presse. © Ville de Chaumont – Le Signe, centre national du graphisme

« Quel cirque ! », jusqu’au 4 janvier 2026 au musée de l’Image, ville d’Épinal, 42 quai de Dogneville, 88000 Épinal. Tél. 03 29 81 48 30. www.museedelimage.fr

MARSEILLE | La vie en bleu

Fastueuse bastide néoclassique nichée dans son écrin de verdure, le château Borély est devenu en 2013 le musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode. Le nouvel accrochage propose de traverser ses riches collections à travers le prisme de la couleur bleue, couleur du rêve, du ciel, du drapeau de Marseille… Aux verreries, gravures ou céramiques des XVIIe et XVIIIe siècles succèdent les robes élégantes, tenues de travail et vêtements en denim, mais aussi une belle sélection de bijoux et de créations contemporaines. Un voyage à travers les infinies nuances du bleu, à la croisée de l’art et de l’histoire, des pigments et des symboles…

Château Borély, salle Théodore Deck.

Château Borély, salle Théodore Deck. Photo service de presse. © musées de Marseille – R. Chipault et B. Soligny

« Infiniment bleu. Arts décoratifs, peinture et mode », jusqu’au 15 février 2026 au château Borély, 132 avenue Clot Bey, 13008 Marseille. Tél. 04 91 55 33 60. musees.marseille.fr