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Au MuséoParc Alésia, tous les chemins mènent à… César !

Vue de l'exposition « César, tous les chemins mènent à Rome » au MuséoParc Alésia.

Vue de l'exposition « César, tous les chemins mènent à Rome » au MuséoParc Alésia. © SPL MuséoParc Alésia

La nouvelle exposition du MuséoParc Alésia nous invite à découvrir la vie du célébrissime chef de guerre romain après sa victoire contre Vercingétorix. Peintures d’histoire, pièces archéologiques et reconstitution de scènes avec des playmobils rythment le parcours de cette passionnante biographie à découvrir en famille.

Dans le prolongement de l’espace permanent du MuséoParc, l’exposition temporaire explore donc la vie du général après sa victoire à Alésia.

Un brillant cursus honorum

Revenant sur les grandes étapes de sa carrière (son brillant cursus honorum), elle montre comme le général franchit toutes les limites (et le Rubicon) pour parvenir à ses fins. Ses ambitions déclenchent aussitôt une guerre civile inédite pendant 5 ans contre Pompée et ses partisans. Cette étape sanglante est illustrée dès la première salle (qui donne le ton de l’esprit « MuséoParc » de l’ensemble) par la couleur rouge des murs, une grande carte des déplacements des légions en Méditerranée, des peintures de différentes époques – dont celles du XIXe siècle, gourmand en épisodes antiques –, une scène de playmobils, deux ouvrages avec des gravures remarquables et deux monnaies, pour l’une ornée d’un éléphant et inscrite du nom de César lui-même.

Vue de l'exposition « César, tous les chemins mènent à Rome » au MuséoParc Alésia.

Vue de l'exposition « César, tous les chemins mènent à Rome » au MuséoParc Alésia. © SPL MuséoParc Alésia

Terrible et prodigieux

Et si on pense tout connaître de l’histoire du plus célèbre des généraux romains (sa victoire à Pharsale contre Pompée, sa rencontre avec Cléopâtre), on prendra plaisir à (re-)découvrir des péripéties plus confidentielles comme la traversée de l’Adriatique, décrite par Suétone, où le général se dévoile aux rameurs, l’épisode, terrible, du suicide de Caton – ardent défenseur de la République qui ne voulut pas la voir tomber aux mains du despote –, ou encore celui, prodigieux, du quadruple triomphe et illustré par une fresque numérique reprenant des gravures de la fin du XVIe siècle se colorant progressivement. Devenu dictateur à plusieurs reprises et finalement à vie (ce qui causera sa perte), Jules lance de vastes réformes (poursuivies par ses successeurs) agraires et fiscales, sur le calendrier (dont nous avons hérité) ou touchant la ville de Rome qu’il veut nouvelle et la plus belle du monde. Il lui offre aussi de grands spectacles et de la nourriture (blé, viande, huile) ; il est aussi le premier Romain à faire frapper monnaie, de son vivant, avec sa « face » – surmontée de son iconique couronne de laurier.

Des inimitiés mortelles

Mais s’il est très populaire, César s’est aussi construit des inimitiés tenaces ; un complot se forme, qui se déploie sous forme d’un dispositif numérique détaillant les heures de cette journée fatidique, au terme de laquelle l’homme de 55 ans succombe à 23 coups de couteaux aux pieds de la statue de Pompée. L’élan populaire explose, Marc Antoine prononce un discours qui électrise les foules et l’auteur de la Guerre des Gaules fait à nouveau figure d’exception en devenant le seul Romain incinéré sur le Forum, dans une zone qui est rapidement murée et construite – et où l’on peut toujours lui rendre hommage chaque année le 15 mars. Entre ombre et légende, se dessine ainsi au fil d’une petite trentaine d’œuvres un portrait au plus juste d’une figure incontournable de notre histoire.

« César, tous les chemins mènent à Rome », jusqu’au 30 novembre 2025 au MuséoParc Alésia, 1 route des trois Ormeaux, 21150 Alise-Sainte-Reine. Tél. 03 80 96 96 23. www.alesia.com