Christian Krohg, peintre du peuple du nord (3/9). Vers un art moderne norvégien, entre nationalisme et cosmopolitisme
![Christian Krohg, Défilé du dimanche des abstinents [Totalistenes søndagsutflukt]. Huile sur panneau, 55 x 80,5 cm. Collection particulière.](https://www.actu-culture.com/wp-content/uploads/2025/06/preview_christian-krohg-defile-du-dimanche-des-abstinents-collection-particuliere.jpg)
Christian Krohg, Défilé du dimanche des abstinents [Totalistenes søndagsutflukt]. Huile sur panneau, 55 x 80,5 cm. Collection particulière. Photo courtesy Grev Wedels Plass Auksjoner, Oslo
La nécessité de voir naître des formes d’art nouvelles en phase avec le monde et la société modernes se double, en Norvège et dans toute la Scandinavie, d’enjeux nationaux. Largement formés à l’étranger, habitués à y séjourner, les artistes de la seconde moitié du XIXe siècle dialoguent avec les avant-gardes de Berlin et de Paris sans pouvoir renoncer à la question de leur identité « nordique ».
Moins connu que d’autres, le tableau de Christian Krohg intitulé 17 mai 1893 occupe une place à part dans son œuvre. Il montre, depuis un point de vue très élevé, un immense cortège réunissant hommes et femmes saisis d’un rapide coup de pinceau, à la manière impressionniste. La composition est dominée par un drapeau norvégien qui flotte au-dessus de la foule et qui résume presque à lui seul le sujet. Le 17 mai, qui fait encore office de fête nationale aujourd’hui, est la date anniversaire du 17 mai 1814, jour où est promulguée la constitution norvégienne, très démocratique pour l’époque : une date importante dans l’histoire de l’indépendance de la Norvège, qui a désormais son propre État dans le cadre d’une double monarchie avec la Suède. Le mouvement nationaliste bourgeois ne disparaît pas pour autant ; ses représentants mettent peu à peu en place toutes les institutions étatiques et culturelles dont un État moderne a besoin, y compris dans les domaines touchant à la culture. Ce n’est qu’en 1811 que la première université norvégienne est fondée. Auparavant, tous les futurs fonctionnaires, y compris les pasteurs et les juristes, devaient être formés à Copenhague, ville qui est restée longtemps la référence centrale pour les études.
Christian Krohg, 17 mai, 1893. Huile sur toile, 132 x 32 cm. Collection particulière. © O. Væring / Bridgeman Images
Se former à l’étranger
De la même manière, les artistes n’ont pas la possibilité de se former en Norvège. En dépit d’ambitions initiales plus élevées, l’École royale de dessin et d’art, fondée en 1818, se consacre avant tout à la formation des artisans. De petites écoles privées voient le jour, comme celle ouverte en 1859 par Johan Fredrik Eckersberg (1822-1870), où étudie notamment Krohg. Pour suivre des études académiques, il faut encore se rendre à Copenhague, puis à l’étranger. Au début du XIXe siècle, Dresde est la première destination après l’académie de Copenhague : Caspar David Friedrich, qui y a étudié, y est désormais professeur, tout comme le Norvégien Johan Christian Dahl. À partir du milieu du siècle, de nombreux artistes scandinaves vont étudier dans les académies de Düsseldorf et de Karlsruhe, où enseignent les Norvégiens Hans Gude et Adolph Tidemand.
Fixer l’image du paysage norvégien
Depuis le début du XIXe siècle, le « dessin face à la nature », en plein air, est enseigné dans ces cercles académiques – notamment dans la perspective d’une élaboration et d’une codification du paysage national. Dahl, Tidemand, Gude et leurs élèves parcourent la Norvège pour trouver et peindre des paysages nordiques marquants, contribuant à fixer l’image du paysage norvégien typique qui attire encore les touristes aujourd’hui. Ils répondent ainsi non seulement au besoin intellectuel de définir la jeune nation norvégienne, mais aussi à la nécessité d’alimenter le marché de l’art. Ceux que l’on appelle les « Düsseldorfer » décorent par ailleurs le nouveau château royal norvégien et les demeures de la nouvelle élite, contribuant aussi à la constitution d’une première collection d’art publique, inaugurée en 1842, noyau des expositions et de l’éducation artistique. C’est l’art avec lequel le jeune Christian Krohg et ses amis grandissent, auquel ils se frottent et dont ils s’inspirent.
Christian Krohg, Vue de Frederiksberg, Copenhague [Fra Frederiksberg, København], 1890. Huile sur toile, 56 x 56,5 cm. Oslo, Nasjonalmuseet. Photo Nasjonalmuseet – J. Lathion
De la nécessité d’un art moderne
Si la situation des jeunes artistes ambitieux n’est pas des plus évidentes en Norvège, elle favorise, par certains aspects, le développement de l’art moderne : le milieu de l’art et le marché étant de taille modeste, les échanges avec les scènes artistiques étrangères s’imposent en effet, encouragés par des mécènes qui soutiennent les artistes partant se former à Dresde, Düsseldorf, Paris et plus tard Berlin. Parallèlement, un marché soutenu par l’État se crée en faveur de l’art norvégien qui se développe sur le continent. C’est la raison pour laquelle les œuvres les plus importantes de Dahl, Tidemand et Gude, qui travaillaient pourtant à l’époque en Allemagne, sont aujourd’hui conservées en Norvège, pays pour lequel, d’une certaine façon, elles ont été produites. Ce marché national fait référence pour les jeunes peintres comme Christian Krohg et représente aussi pour eux un canal de vente potentiel. Modernité, nationalisme et cosmopolitisme sont ainsi étroitement liés en Norvège à la fin du XIXe siècle – et peut-être encore aujourd’hui. « Qui sommes-nous par rapport aux autres ? », « De quoi avons-nous besoin pour devenir ce que nous sommes ? » sont des questions qui préoccupent les classes sociales dominantes.
Christian Krohg, La Petite Gaihede [Lille Gaihede], probablement 1888 Huile sur toile, 32 x 46 cm. Oslo, Nasjonalmuseet. Photo Nasjonalmuseet – B. Høstland © Adagp, Paris, 2025
Les exemples de Berlin et Paris
On ne doit donc pas s’étonner que Krohg commence ses études à Karlsruhe en 1874, auprès de Hans Gude, et qu’il parte pour Berlin en 1875 avec son nouvel ami Max Klinger, en quête de nouvelles formes d’expression. À cette époque, Berlin s’affirme comme une nouvelle scène artistique porteuse de renouveau. Adolph Menzel est en train d’achever son célèbre tableau intitulé La Forge, qui devient bientôt une référence du naturalisme sociocritique ; ses autres œuvres anticipent certains aspects de l’impressionnisme. Krohg et Klinger rencontrent aussi à Berlin Georg Brandes, le grand critique littéraire danois qui, à partir de 1871, théorise et défend non seulement la « percée moderne » dans toute l’Europe par le biais de conférences et d’articles, mais promeut aussi les courants de création novateurs pendant les années suivantes. Dans la capitale allemande, on discute également de l’anarchisme, du socialisme, de la littérature et de l’art français, de Zola, Manet, Courbet, etc. Le Berlin d’après 1870 se veut aussi innovant et moderne que Paris, qui est alors considéré comme la capitale culturelle de l’art moderne. Les deux villes, vastes laboratoires de la modernité, avec respectivement un million (Berlin) et deux millions d’habitants (Paris), deviennent ainsi des références majeures pour l’art et la culture scandinaves à la fin du XIXe siècle.
Christian Krohg, Scène de rue, Paris [Gatescene, Paris], vers 1900. Huile sur toile, 48,5 x 64,5 cm. Oslo, Nasjonalmuseet. Photo Nasjonalmuseet – B. Høstland
Transferts d’expérience
L’anonymat de la grande ville, le fort contraste entre riches et pauvres, les moyens de transport modernes, les cafés, les restaurants, l’éclairage des rues, la vie nocturne : ces expériences de la vie moderne caractérisent Berlin et Paris bien plus que Kristiania. Tout porte à croire que Krohg s’est inspiré de ce qu’il a vu dans les deux capitales pour écrire Albertine. Et s’il représente bien une rue de Kristiania dans La Lutte pour l’existence, cette distribution de pain aux miséreux pourrait bien être la traduction norvégienne de scènes vues à Berlin ou Paris. Même le tableau 17 Mai 1893 pourrait être une variante norvégienne assagie des défilés animés des deux grandes capitales. La Bohème de Kristiania, que Krohg anime avec ses amis Hans Jaeger, Oda Lassen, Jon Flatabø, Haakon Nyhuus et Nils Johan Schjander, est une façon de faire entrer la vie artistique parisienne et berlinoise dans la petite capitale norvégienne, de même que l’exposition que Krohg met sur pied avec Frits Thaulow à partir de 1882 prend modèle sur celles qui sont organisées en marge des salons officiels français et allemands.
Ce phénomène d’emprunt, de transfert n’est pas inhabituel dans l’histoire du modernisme scandinave : c’est à Rome et à Munich qu’Ibsen écrit la plupart de ses pièces critiques sur la société norvégienne. Stuk (1887), le roman impressionniste du Danois Herman Bang, se déroule certes à Copenhague, mais il est clairement marqué par l’expérience berlinoise. L’action de La Faim (1890) de Knut Hamsun se situe officiellement à Kristiania, mais elle reflète la vie très urbaine de Copenhague. De même, l’expérience de la modernité parisienne et berlinoise est souvent exportée vers la Scandinavie ou vendue directement sur le continent – en Allemagne, par exemple, touchée par une grande mode scandinave, les artistes nordiques sont alors considérés comme l’avant-garde. C’est de là que l’élève et ami de Christian Krohg, Edvard Munch, se fait connaître sur la scène internationale en 1892, après son séjour à Paris.
Christian Krohg, Intérieur de ferme [Gårdsinteriør]. Huile sur toile, 48 x 70 cm. Oslo, Nasjonalmuseet. Photo Nasjonalmuseet – J. Lathion
Une modernité paradoxale
Séjournant parfois des années à l’étranger, les artistes de la génération de Krohg y trouvent une reconnaissance qui, en retour, leur assure le succès dans leur pays d’origine. Leur art se développe dès lors dans une tension étrange : pour leur patrie au nord, il doit suivre les derniers développements artistiques européens ; pour le marché international, il doit aussi correspondre à l’image que l’on se fait d’un art scandinave. C’est peut-être pour cette raison que les portraits de pêcheurs de Krohg ont une grande force : ils sont à la fois modernes, inspirés sur le plan formel par l’art français contemporain, et ancrés dans le monde nordique, reflétant la vie du petit peuple, la soi-disant âme de la nation. Comme l’exploration ethnographique d’un monde bientôt révolu, ils documentent, pour la bourgeoisie internationale, la tradition menacée par la modernité.
« Il est significatif que ses œuvres plus représentatives d’une voie “nordique” de la modernité soient moins connues aujourd’hui »
On peut aussi voir dans les scènes urbaines de Krohg le reflet de la disparition d’un monde, à mesure que la population s’urbanise, se prolétarise et se prostitue parfois. Il est significatif que ses œuvres plus représentatives d’une voie « nordique » de la modernité soient moins connues aujourd’hui – comme le tableau figurant un défilé des abstinents organisé par la ligue de tempérance, mouvement politique d’inspiration chrétienne qui s’est développé en Norvège à partir des années 1860. Ce type d’œuvres n’était sans doute pas assez moderne au sens où l’entendait le public européen. International et national, l’art moderne norvégien puise ainsi, paradoxalement, dans une nostalgie pleine de compassion pour les perdants de la modernité2. C’est l’un des ressorts de la peinture de Krohg et sans doute aussi l’un des charmes secrets de ses compatriotes modernistes.
1 Proche du mouvement Quaker, Asbjørn Kloster a fondé la première société de tempérance norvégienne à Stavanger en 1859, puis celle de Kristiania en 1861.
2 Cette nostalgie prend chez certains la forme du retour à l’iconographie et aux thèmes vikings ; ce n’est que rarement le cas chez Krohg, où la dimension « nordique » s’exprime autrement.
Christian Krohg et la Norvège de son temps
1814 Le 17 mai, la Norvège adopte une constitution propre, après la dissolution de l’union qui la liait au Danemark. Elle est cependant cédée à la Suède par le traité de Kiel. Le pays amorce une profonde transformation politique.
1852 Christian Krohg naît le 13 août à Vestre Aker (aujourd’hui quartier d’Oslo), dans un milieu bourgeois. Son grand-père, Christian Krohg, est un ancien ministre.
1858 Bjørnstjerne Bjørnson publie Arne, l’un de ses plus grands romans « paysans ».
1867 Parution de Peer Gynt de Henrik Ibsen.
1869-1873 Krohg étudie le droit à l’université de Kristiania (Oslo), et suit des cours à l’école d’art de J. F. Eckersberg.
1871 Georg Brandes, historien de la littérature danois admiré par la Bohème de Kristiania, enjoint les jeunes artistes à renoncer au romantisme national et à prendre pour sujet leur époque.
1874 Krohg se rend à Karlsruhe. Hans Gude puis Karl Gussow sont ses professeurs. Max Klinger devient son ami.
1875 Bjørnstjerne Bjørnson publie La Faillite.
Christian Krohg, Portrait du peintre Frits Thaulow [Maleren Frits Thaulow], 1881. Huile sur toile, 100 x 66,7 cm. Oslo, Nasjonalmuseet. Photo Nasjonalmuseet – B. Høstland
1875-1878 Krohg suit Gussow à Berlin où il s’inscrit à l’Académie royale prussienne des arts. Il reçoit une allocation du gouvernement. Il rencontre Georg Brandes.
1879 Le peintre rejoint la colonie d’artistes de Skagen, au Danemark, et commence à peindre le quotidien des Gaihede, famille de pêcheurs. Il peint aussi Bâbord !, son premier tableau de marin. La parution d’Une maison de poupée d’Ibsen, histoire d’une femme qui se libère des conventions sociales, a un retentissement européen.
1880 À Kristiania, Krohg ouvre une école d’art dédiée aux femmes. Parution de Nana de Zola, qui va influencer tout le courant naturaliste scandinave.
1881-1882 À Paris, Krohg découvre Courbet, Manet, l’impressionnisme et le naturalisme social de Bastien-Lepage.
1882-1883 Il expose au Salon parisien de 1882 Bâbord !, séjourne à Grez-sur-Loing (Seine-et-Marne), Skagen puis Paris. Sa visite de l’Exposition impressionniste de 1882 est déterminante. Il est notamment frappé par les œuvres de Caillebotte.
1882 Krohg réalise un portrait de Johan Sverdrup, qui sera Premier ministre de 1884 à 1889.
1883 Brandes forge l’expression « percée moderne » pour parler des auteurs qui ont suivi son appel en faveur du réalisme. Les libéraux forment, sous la houlette de Johan Sverdrup, un grand parti moderne (Venstre, « la gauche ») réclamant l’instauration du suffrage universel et l’adoption d’un régime parlementaire.
1884 Début de la relation de Krohg avec la peintre Oda Lasson ; leur fille Nana naîtra l’année suivante en Belgique. Le peintre expose au Salon à Paris Mère endormie. La Norvège adopte le parlementarisme.
1885 Krohg participe à l’Exposition universelle d’Anvers et organise sa première exposition personnelle à Kristiania. Il peint Bohémiens (Dans mon atelier), dont l’un des personnages serait Edvard Munch, élève qu’il a pris sous son aile. La même année, Munch se fait connaître avec L’Enfant malade, inspiré de la Jeune fille malade de Krohg.
Edvard Munch, L’Enfant malade [Det syke barn], 1885-86. Huile sur toile, 120 x 118,5 cm. Oslo, Nasjonalmuseet. Photo Nasjonalmuseet – B. Høstland
1886 Le roman de Krohg, Albertine, est interdit pour atteinte aux bonnes mœurs. Krohg se défend lui-même lors du procès. Frits Thaulow, grand paysagiste qui séjourne, comme Krohg, régulièrement en France, épouse Alexandra Lasson, sœur d’Oda. Les deux peintres, qui partagent des combats communs, tissent une amitié profonde.
1887 Le 11 mai, Albertine dans la salle d’attente du médecin de la police, grand tableau qui met en scène un épisode du roman, est exposé à Kristiania. Le public populaire se déplace en masse pour le voir. Fondation du parti travailliste norvégien.
1888 Krohg travaille à Copenhague puis à Paris et Skagen. À l’automne, Christian et Oda se marient à Kristiania.
1889 Naissance de Per, deuxième enfant du couple. Krohg peint Lutte pour l’existence.
1890 Krohg reçoit une médaille de bronze à l’Exposition universelle de Paris.
1893 Installés à Berlin, Christian et Oda fréquentent Strindberg et Munch entre autres compagnons. Munch peint Le Cri.
1894 Dernier été de Krohg à Skagen.
1897 Le couple se sépare. Oda se rend à Paris avec son amant Gunnar Heiberg, emmenant avec elle Per.
1896-1898 Krohg visite les îles Lofoten, au nord de la Norvège, les Pays-Bas. Il séjourne en France et en Espagne.
1898 Instauration du suffrage universel (masculin) en Norvège. Jens Thiis, directeur du musée des Arts décoratifs de Trondheim et grand défenseur de l’Art nouveau, fonde un atelier de tissage. Le talentueux Gerhard Munthe y crée des cartons de tapisserie.
Frederik Riise, Le Peintre Christian Krohg, vers 1889. Oslo, Nasjonalbiblioteket. Photo Nasjonalbiblioteket
1899 Publication de l’Histoire des rois de Norvège, texte majeur de la littérature nationale, écrit au XIIIe siècle. L’édition est illustrée par des artistes norvégiens, tel Erik Werenskiold, Munthe ou Krohg.
1900 À l’Exposition universelle de 1900, le pavillon de la Norvège, dessiné par Holger Sinding-Larsen, s’inspire des églises médiévales (stavkirker), avec leurs dragons sculptés. On y voit un fauteuil de style dragon de Lars Kinsarvik.
1901 Krohg s’installe à Paris et retrouve Oda. Il écrit des articles et dès l’année suivante enseigne à l’académie Colarossi.
1904-1907 Détruite en 1904 par un incendie, la ville d’Ålesund, sur la côte ouest de la Norvège, fait l’objet d’un grand projet de reconstruction national auquel vont travailler une cinquantaine d’architectes, créant un immense chef-d’œuvre de l’Art nouveau norvégien. Au même moment est édifiée au pied de la montagne Aksla la villa Devold par Hagbarth Schytte-Berg, autre manifeste de l’Art nouveau.
1905 Le royaume de Norvège acquiert son indépendance par rapport à la Suède.
1909 De retour en Norvège, Krohg est nommé professeur et directeur de l’Académie nationale des arts.
1913 La Norvège est l’un des premiers pays à accorder le droit de vote aux femmes.
1920-1921 Les écrits de Krohg sont réunis dans un ouvrage : La Lutte pour l’existence.
1925 Krohg meurt à Oslo le 16 octobre. L’historien de l’art suédois Carl G. Laurin salue un « Courbet norvégien ».
Les dates liées à la vie de Christian Krohg s’appuient en partie sur la chronologie du catalogue de l’exposition du musée d’Orsay.
« Christian Krohg (1852-1925). Le peuple du nord » du 25 mars au 27 juillet 2025 au musée d’Orsay, Esplanade Valéry Giscard d’Estaing, 75007 Paris. Tél. 01 40 49 48 14. www.musee-orsay.fr
Catalogue de l’exposition, coédition Musée d’Orsay / Hazan, 192 p., 39 €.
Sommaire
Christian Krohg, peintre du peuple du nord
3/9. Vers un art moderne norvégien entre nationalisme et cosmopolitisme
6/9. Les hommes et la mer (à venir)
7/9. De la condition humaine, le naturalisme de Krohg (à venir)
8/9. Albertine dans la salle d’attente du médecin de la police (à venir)