Nos itinéraires de l’été 2025 (12/17). Objectif photo

De ses explorations des océans Arctique et Antarctique et de ses reportages à bord de chalutiers, Jean Gaumy (né en 1948), peintre officiel de la Marine et membre de l’Académie des Beaux-Arts, a rapporté des images d’une grande intensité. Entre rigueur documentaire et poésie visuelle, son travail photographique sur l’univers maritime fait pour la première fois l’objet d’une exposition monographique. 140 œuvres montrent la pêche en pleine mer, la vie dans les sous-marins ou encore le traumatisme des marées noires.

Jean Gaumy (né en 1948), Mise à l’eau des gommiers, embarcations traditionnelles, village de Grand’Rivière, Martinique, 1979. Photo service de presse. © Jean Gaumy / Magnum Photos

Présentée pour la première fois à Londres en 2013, la série photographique Genesis de Sebastião Salgado (1944-2025) s’expose au MAC de Montélimar. 100 clichés exceptionnels, réalisés entre 2004 et 2011, mettent en lumière la majesté et la fragilité de notre planète. Ils constituent la troisième grande exploration de cet immense artiste récemment disparu sur les enjeux mondiaux, après ses séries Workers et Migrations qui portaient sur les conséquences humaines des bouleversements économiques et sociaux.

En Zambie, pourchassés par les braconniers, les éléphants (Loxodonta africana) ont peur des humains et des véhicules. Dès qu’ils voient une voiture approcher, ils fuient pour se cacher dans le bush. Photo service de presse. © Sebastião Salgado – Genesis – Parc national de Kafue, Zambie, 2010

Pour sa deuxième édition, le festival « Mondes en Commun » poursuit le projet des Archives de la Planète, inventaire photographique du monde entrepris de 1912 à 1931 à l’instigation d’Albert Kahn. Il présente le travail de dix artistes autour de thématiques aussi variées que l’implantation des perruches en Ile-de-France, la vie dans les habitats sur pilotis en Amazonie, les problèmes posés par la monoculture de l’eucalyptus dans les forêts brésiliennes… afin de révéler les mutations du monde contemporain.

Pedro David (né en 1977), Sufocamento #77, 2012-2017. Photo service de presse. © Pedro David

Dans la lignée des multiples expérimentations de la fin du XIX^e siècle (photographie foraine, cartes postales de fantaisie, images spirites) et des créations dadaïstes et surréalistes, les artistes 13 bis & Mr. Djub ont réalisé, à l’invitation de la galerie Roger-Viollet, des anagrammes visuelles, mêlant fragments de photographies, de gravures, de peintures ou de journaux illustrés. Accrochées parmi une sélection de photographies d’archives, elles dévoilent leur vision insolite et ironique de Paris.

13 bis, Eau et gaz à tous les étages, 2025. Collage numérique, 40 x 50 cm. Photo service de presse. © 13 bis

Le musée Nicéphore Niépce retrace la longue histoire de la représentation de l’industrie par la photographie, de Petiot-­Groffier immortalisant ses usines au milieu du XIX^e siècle jusqu’aux artistes contemporains Claire Chevrier ou Stephen Dock qui s’interrogent sur le geste ouvrier ou le devenir des bâtiments à l’heure de la désindustrialisation. Une grande section est consacrée à l’importance de la photographie industrielle pendant les Trente Glorieuses.

Valérie Couteron (née en 1967), Jean Gainot, responsable de groupe bout chaud Saint-Gobain, Chalon-sur-Saône, 2004. Tirage numérique. Photo service de presse. © Valérie Couteron

Des profondeurs glacées de la Mer Adélie au ballet des mérous et des requins dans la nuit d’un atoll du Pacifique, les images saisies par Laurent Ballesta (né en 1974), spécialiste de la photographie sous-marine, révèlent la beauté des océans. Seul artiste à avoir remporté deux fois le prestigieux prix Wildlife Photographer of the Year depuis 40 ans, il porte un regard à la fois naturaliste et esthétique sur le monde marin. Une plongée en 53 œuvres dans un univers qui conserve encore une grande part de mystère.

Laurent Ballesta (né en 1974), Plafond de glace, Îlot de la Dent, Terre Adélie. Photo service de presse. © Laurent Ballesta

La Maison Européenne de la Photographie rend hommage à Marie-Laure de Decker (1947-2023). La première grande rétrospective consacrée à cette figure majeure du photojournalisme met en valeur son approche humaniste, préférant capter la dignité des individus plutôt que la violence des conflits, même durant ses reportages au Vietnam, au Tchad, au Chili et en Afrique du Sud. Elle présente aussi ses portraits de personnalités, Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Nelson Mandela, Catherine Deneuve, ou encore Federico Fellini.

Marie-Laure de Decker (1947-2023), Tibesti, Tchad, 1976. Photo service de presse. © Marie-Laure de Decker

Le musée Guimet consacre à Michael ­Kenna (né en 1953) sa première rétrospective d’envergure sur son travail en Asie. Il souligne les affinités entre la photographie minimaliste contemporaine et les arts japonais, chinois et coréens, notamment par le recours à la monochromie. Les œuvres de Michael Kenna sont ainsi présentées aux côtés d’estampes, de porcelaines, de laques et de calligraphies issues des collections du musée.

Michael Kenna (né en 1953), Mamta’s Lotus Flower, Ban Viengkeo, Luang Prabang, Laos, 2015. Tirage gélatino-argentique, 20,2 x 19,7 cm. Charenton-le-Pont, Médiathèque du patrimoine et de la photographie. Photo service de presse. © Donation Michael Kenna, ministère de la Culture, Médiathèque du patrimoine et de la photographie

La Fondation Henri Cartier-Bresson se penche sur la genèse du livre iconique de Richard Avedon, In the American West. Le photographe y brosse un portrait poignant et réaliste des habitants de l’Ouest américain qu’il a sillonné pendant cinq ans, réalisant plus de 1 000 clichés. Les 103 portraits individuels ou de groupes qui le composent sont exposés, ainsi que des tirages ayant servi pour l’impression originale du livre, en 1985, des polaroids préparatoires, des tirages tests annotés de la main du photographe… Épuisé, l’ouvrage est réédité pour l’occasion par Abrams.

Richard Avedon (1923-2004), Sandra Bennett, 12 ans, Rocky Ford, Colorado, 23 août 1980. Photo service de presse. © The Richard Avedon Foundation

Photographe humaniste, Marc Paygnard (né en 1945) a sillonné le monde. Il a aussi observé avec passion les habitants de Franche-Comté, sa région d’adoption depuis 1973 : commerçants, forains, ouvriers de l’usine Alstom… La donation de 468 tirages originaux fait entrer au Musée comtois ses scènes de vie, empreintes d’humour et de poésie, qui interrogent les liens entre les êtres humains et les manières de former une communauté.

Vue de l’exposition « Sur le vif » au Musée comtois. Photo service de presse. © Jean-Charles Sexe / Grand Besançon Métropole

À l’occasion de sa résidence artistique en Corse, le photographe coréen Bae Bien-U (né en 1950) présente sa vision de la nature, et en particulier des forêts séculaires. Ses formats panoramiques semblent capter le bruissement des feuillages et les infinis mouvements qui animent le monde végétal. La subtilité des effets de lumière évoque la présence d’esprits peuplant les bois, selon la tradition chamanique coréenne.

Bae Bien-U (né en 1950), AHBR1A-021V, Alhambra, 2009. C-Print contrecollé sous Diasec, 110 x 210 cm. Photo service de presse. © galerie RX&SLAG

1/17. Cap sur la Bretagne

2/17. Sous le soleil de Provence

3/17. Dans les pas des maîtres

4/17. Les arts du feu

5/17. 5 expériences immersives pour remonter le temps pendant les vacances

6/17. Corps-à-corps

7/17. 5 spectacles enchanteurs dans des monuments d’exception

8/17. Femmes, muses et artistes

9/17. L’art et la mode

10/17. Plein les yeux !

11/17. À chacun son style

12/17. Objectif photo

13/17. La saison Brésil/France

14/17. Le règne animal

15/17. Célébrer la nature

16/17. Un grand bol d’art frais

17/17. Un Picasso intime au fil de la Méditerranée