Vacances de la Toussaint : 5 expos enthousiasmantes à découvrir en famille

Les enfants aimant se faire peur et Halloween approchant, l’exposition « Sorcières ! 1860-1920. Fantasmes, savoir, liberté » est LA visite tout indiquée ! D’autant plus que le musée de Pont-Aven accueille toujours très bien les plus jeunes, proposant un parcours spécialement conçu pour eux, ainsi qu’un espace de jeux et de découvertes. Tous les arts sont convoqués pour évoquer la figure de la sorcière et ses différentes facettes, de la peinture au cinéma, de la sculpture à la musique, durant les décennies de la fin du XIX^e et du début du XX^e siècle. Les artistes représentent moins des êtres maléfiques que des femmes rebelles, comme le note Leïla Jarbouai, commissaire de l’exposition, dans le catalogue : « L’image négative de la sorcière demeure dans la culture populaire, dans les contes, mais c’est surtout l’image de la femme puissante et révoltée, qui a une force subversive et remet en cause l’ordre social, que l’on retient à la suite du XIX^e siècle. » Nul doute que les enfants vont aimer !

Clémentine Dondey (1813-1902), Devineresse étudiant un livre de nécromancie, 1847. Huile sur toile, 98,5 x 82,2 cm. Dijon, musée des Beaux-Arts. Photo service de presse. © Musée des Beaux-Arts de Dijon / François Jay

Qu’appelle-t-on gothique au Moyen Âge et pourquoi le XIX^e siècle a-t-il remis ce style à la mode, lui donnant un accent sombre et fantastique ? Comment, depuis le XX^e siècle jusqu’à nos jours, est-il devenu une forme de contre-culture dans la mode, la musique ou les jeux vidéo ? Rendez-vous au Louvre-Lens pour découvrir l’histoire et les facettes de ce terme polysémique dans une exposition aussi riche que passionnante. Elle réunit sculptures, objets d’art et manuscrits enluminés médiévaux, évoquant aussi l’architecture, l’écriture, la danse et la musique, avant de montrer leur réinterprétation, plusieurs siècles après leur création. Grâce à un livret de visite, des cartels pour les plus jeunes et de nombreuses animations destinées aux familles, l’exposition se met à hauteur d’enfants, garantissant l’émerveillement à ses jeunes visiteurs comme aux plus grands.

Tomi Ungerer (1931-2019), Sans titre, dessin pour Mes Cathédrales, 2006. Encres de Chine sur papier. Strasbourg, musée Tomi Ungerer – Centre International de l’Illustration. Photo service de presse. © Tomi Ungerer Estate / Musées de la Ville de Strasbourg

Fasciné par la musique, Vassily Kandinsky (1866-1944) affirmait qu’elle avait été déterminante, tant dans sa vie quotidienne que dans sa vocation d’artiste. La Philharmonie de Paris, alliée au Centre Pompidou, met cette passion au cœur d’une exposition montrant, non seulement les goûts musicaux du peintre, mais aussi la façon dont la musique l’a conduit sur le chemin de l’abstraction, lui suggérant que l’on pouvait susciter l’émotion sans imiter la réalité. Elle rassemble tableaux, dessins et objets personnels de l’artiste, dont sa collection de disques et sa bibliothèque musicale, et évoque les compositeurs qu’il admirait. Si le sujet est pointu, l’exposition est accessible aux enfants de plus de 8 ans grâce à un parcours sonore très bien conçu : munis d’un casque et d’un plan de l’exposition, ils écouteront une jeune musicienne, un jeune peintre et un professeur les initier à l’œuvre de Kandinsky, ainsi que des extraits musicaux. Pour les 4-10 ans, un parcours thématique et une visite-découverte sont proposés en parallèle de l’exposition à la Philharmonie des enfants.

Vassily Kandinsky (1866-1944), Gelb-Rot-Blau / Jaune-rouge-bleu, 1925. Huile sur toile, 128 x 201,5 cm. Paris, Centre Pompidou, musée national d’Art moderne. Photo service de presse. © Centre Pompidou, MNAM-CCI / Adam Rzepka / dist. GrandPalaisRmn

L’Antiquité suscite une certaine fascination chez les enfants. Lugdunum – musée et théâtres romains offre une excellente occasion de les immerger dans cette période et de répondre à certaines de leurs questions, non seulement grâce à la visite de son parcours permanent, qui fait la part belle aux dispositifs de médiation dédiés aux enfants, mais aussi en visitant l’exposition qui vient d’ouvrir, consacrée à l’art au temps des Romains. Les jeunes visiteurs peuvent y admirer sculptures, mosaïques, peintures prêtées par de nombreux musées français et italiens, certaines œuvres étant montrées en France pour la première fois. La scénographie les fait participer à la découverte à travers des quiz, jeux, manipulations d’objets, dispositifs numériques, œuvres interactives… de quoi leur montrer qu’ils sont géniaux, ces Romains !

Vue de l'exposition « C’est canon ! L’art chez les Romains » à Lugdunum – musée et théâtres romains. Photo service de presse. © Métropole de Lyon / Louison Desforêts

À quoi la vie au château d’Angers ressemblait-elle au temps des ducs d’Anjou et du roi René ? Édifié au XIII^e siècle et habité au XIV^e, le monument ne conserve pas de mobilier. L’exposition « Le retour du roi. Quand le château était habité » s’est lancé un défi : restituer un peu de l’atmosphère du Moyen Âge grâce à une collecte de meubles et d’objets originaux ou de répliques de style médiéval, des prêts d’un collectionneur et une collaboration avec plusieurs centres de formation professionnelle qui ont fabriqué meubles, bijoux, costumes ou objets d’orfèvrerie d’après les descriptions de l’époque. Vos enfants et petits-enfants adoreront remonter le temps pour découvrir comment était meublé un château ou comment étaient habillés ses habitants en parcourant les différentes pièces, de la salle de banquet à la chambre.

Une salle de l’exposition « Le retour du roi » au château d’Angers. Photo service de presse. © Emma Fonteneau – CMN