La Fondation Giacometti investira en 2026 le bâtiment historique de l’ancienne gare des Invalides et les sous-sols de l’esplanade. Construit à l’occasion de l’Exposition universelle de 1900 sur le modèle d’une orangerie, cet édifice familier du paysage parisien vaste de 6 000 m² accueillera une institution novatrice regroupant un musée et une école.
Actuellement établie dans un hôtel particulier du XIVe arrondissement, la fondation est particulièrement à l’étroit dans ses locaux de 350 m² qui l’empêchent d’exploiter pleinement son fonds riche de 10 000 œuvres. De ce fait, en 2019, la directrice de la fondation Catherine Grenier avait participé, sans succès, à l’appel à projets pour la reconversion de l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul. L’institution avait, alors, développé un nouveau partenariat avec les groupes Nexus et Emerige, lauréats du programme « Réinventer Paris 2 : esplanade des Invalides ». Pilotée par les deux entreprises, la réhabilitation du bâtiment sera réalisée par l’architecte Dominique Perrault, accompagné de l’architecte en chef des Monuments historiques Pierre-Antoine Gatier et du paysagiste Louis Benech.
Un programme ambitieux
Dans le voisinage d’institutions culturelles prestigieuses telles que le musée de l’Armée, le musée Rodin ou le Petit Palais, la fondation pourra désormais faire rayonner pleinement l’héritage d’Alberto Giacometti (1901-1966). Le programme, ambitieux, prévoit, entre autres, un espace d’exposition permanente, plusieurs salles destinées aux expositions temporaires et une pièce dédiée à la reconstitution de l’atelier de Giacometti. Les archives, la bibliothèque et l’iconothèque pourront aussi être accessibles aux publics. Ces nouvelles structures seront également enrichies d’une école de création consacrée aux arts visuels dispensant un enseignement fondé sur « l’esprit d’atelier et la créativité » à destination des amateurs comme des professionnels.
Simon Poirier
