L’art autrement : regards choisis sur l’art.

 

Le mahJ explore la « part juive » de Proust

Otto Wegener, Marcel Proust, probablement le 27 juillet 1896. Collection privée. Photo service de presse. © Otto Wegener / TopFoto / Roger-Viollet Mise en couleur Jean-Baptiste Chevalier © Doc Levin
Otto Wegener, Marcel Proust, probablement le 27 juillet 1896 (détail). Collection privée. Photo service de presse. © Otto Wegener / TopFoto / Roger-Viollet Mise en couleur Jean-Baptiste Chevalier © Doc Levin

Pour la première fois, une exposition présente Marcel Proust (1871-1922) sous l’angle de sa judéité. Sa mère, née Jeanne Weil (1849-1905), est en effet issue d’une famille israélite originaire du Wurtemberg, pleinement intégrée à la bourgeoisie de son époque. Très proche de cette dernière, il entreprend après sa mort, en 1905, l’écriture de la Recherche. Quelque 200 pièces (tableaux de Monet, Vuillard, Tissot, Prinet, Cocteau, dessins et gravures, manuscrits, photographies, films, documents, objets) ressuscitent au fil des salles les lieux fréquentés par l’intelligentsia israélite, tant à Paris que sur la côte normande ; on y découvre également l’engagement de Proust lors de l’affaire Dreyfus, sa participation à La Revue blanche, sa connaissance des textes fondamentaux du judaïsme… L’exposition qui analyse la place des juifs et de l’antisémitisme dans la Recherche se conclut sur la manière dont les revues sionistes reçurent et valorisèrent l’œuvre de l’écrivain dès sa mort en 1922.

Nathalie d’Alincourt


« Marcel Proust. Du côté de la mère »
Jusqu’au 28 août 2022 au musée d’art et d’histoire du judaïsme
71 rue du Temple, 75003 Paris
Tél. 01 53 01 86 53
www.mahj.org

Catalogue, coédition mahj / RMN-Grand Palais, 272 p., 39 €.

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