
Sous la houlette de Jack Lang, son président, et de Nathalie Bondil, sa directrice, l’IMA repense entièrement son musée, qui vient d’obtenir le label « Musée de France ».
Grâce à l’exceptionnelle donation consentie par les collectionneurs franco-libanais France et Claude Lemand (quelque 1 700 œuvres illustrant le travail de 148 artistes), il entend bientôt s’imposer comme « la première collection d’art moderne et contemporain arabe en Occident » et la troisième à l’échelle mondiale, après celles de l’Arab Museum of Modern Art de Doha (Qatar) et du musée de Sharjah avec la Fondation Barjeel (Émirats arabes unis).

Un 4e mandat pour Jack Lang ?
Financé intégralement par le ministère de la Culture à concurrence de 6 millions d’euros, ce projet remarquable propose une refonte complète de la visite, qui se présentera comme « un voyage d’arts et de civilisations », au fil d’un parcours chronologique ponctué de focus thématiques. Il porte à la fois sur le bâtiment (avec la complicité de Jean Nouvel) et les collections, un soin particulier étant apporté à la pédagogie. « Les travaux devraient être terminés fin 2025/début 2026 », annonce Jack Lang, dont le mandat s’achève dans quelques semaines ; à 83 ans, il en brigue un quatrième.
Nathalie d’Alincourt