L’art autrement : regards choisis sur l’art.

 

L’Oréal dans les murs de Gabriel

Vue du 14 rue Royale. Photo service de presse. © Agence Moatti-Rivière
Vue du 14 rue Royale. Photo service de presse. © Agence Moatti-Rivière

« Notre approche architecturale débute toujours par une volonté de comprendre la vérité du lieu ou ce qui lui manque », résume l’architecte Alain Moatti. Le 28 septembre dernier, il a achevé à Paris la métamorphose du berceau historique de L’Oréal, niché dans un hôtel dont la façade fut dessinée par Ange-Jacques Gabriel. Un lieu dédié aux créateurs et à la mémoire.

Après avoir brillamment restauré et métamorphosé des lieux emblématiques comme l’hôtel de la Marine à Paris, les Franciscaines de Deauville ou le musée Champollion de Figeac, Alain Moatti a donc choisi de réinventer cet hôtel particulier qui à partir de 1939 a abrité le siège de L’Oréal.

Du siècle des Lumières à nos jours

Inscrites au titre des Monuments historiques avec les toitures, les façades du XVIIIe siècle dessinées par l’illustre Ange-Jacques Gabriel servent désormais d’écrin à des espaces de travail, de détente et de convivialité de près de 4 000 m², à la fois élégants et modernes, destinés aux collaborateurs du groupe. En démolissant la façade sur cour dénuée d’intérêt datant des années 1960, l’architecte a pu créer au cœur du site une impressionnante verrière baptisée « Le Visionnaire » : évoquant tout à la fois une goutte, une graine ou un œuf, elle constitue une remarquable prouesse technique.

L’Oréal, « Le Visionnaire ». Photo service de presse. © Florence Joubert
L’Oréal, « Le Visionnaire ». Photo service de presse. © Florence Joubert

Un escalier monumental

Au coeur de cette verrière s’élève un monumental escalier surmonté d’une pièce hautement symbolique que l’architecte compare à « un cerveau ». Grâce à l’intelligence artificielle, cette dernière déploie désormais toute la mémoire de L’Oréal, mariant harmonieusement patrimoine et innovation. Si le bureau d’Eugène Schueller, fondateur de la maison, créé par Ruhlmann, fait depuis 2010 partie des collections du musée des Années Trente à Boulogne-Billancourt, son écrin historique est lui précieusement conservé rue Royale. Également exécutées par l’ébéniste, les boiseries de cette pièce ont été restaurées à la faveur du chantier.

L'escalier monumental. Photo service de presse. © Agence Moatti-Rivière
L’escalier monumental. Photo service de presse. © Agence Moatti-Rivière

Partager :

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on email
Email