Adjugé ! Le meilleur des arts d’Asie – Avril 2025
Japon pour l’exportation, époque Edo (1603-1868), XVIIe siècle. Cabinet en laque noire d'une paire (détail), 88,5 x 99,5 x 52 cm. Vente Paris Drouot, Baron Ribeyre & Associés, 7 avril 2025. Drouot / Baron Ribeyre & Associs
À l’approche du mois de juin, de ses ventes de « prestige » et du Printemps Asiatique, les ventes dites « intermédiaires » ont eu lieu, avec des objets de qualité moindre. Cela n’a pas empêché la Chine et le Japon de tirer leur épingle du jeu, avec quelques résultats étonnants.
Classiques émaux cloisonnés Ming
Cette paire de vases de forme cornet à col évasé est en bronze et émaux cloisonnés et présente un décor polychrome de fleurs de lotus stylisées au milieu de rinceaux sur fond bleu turquoise. Le bulbe central est orné de motifs de feuilles de bananier. Technique, décor et forme sont typiques de la période, qui laisse entrevoir l’apparition future de décors plus chargés et plus colorés.
Chine, dynastie Ming, XVIIe siècle. Paire de vases de forme cornet à col évasé en bronze et émaux cloisonnés, H. 32 cm. Vente Paris Drouot, Pescheteau-Badin, 4 avril 2025. Experts : cabinet Portier & associés. Estimé : 3000/4000 €. Adjugé : 3640 € (frais inclus). © Drouot / Pescheteau-Badin
Rare paire de cabinets japonais pour l’exportation
Ces cabinets sont en laque noire, avec un décor de laque or et argent de personnages dans le temple Kiyomizu dera. Ils ouvrent par deux vantaux qui laissent apparaître dix tiroirs ornés de paysages montagneux et de temples. Les deux portes sont décorées de coqs et de poules. Les côtés, le dessus et l’arrière arborent des oiseaux et des fleurs. Un cabinet similaire est conservé aux galeries Spencer à Althorp, entré dans la collection en 1744 grâce à la duchesse Sarah de Marlborough (1660-1744).
Japon pour l’exportation, époque Edo (1603-1868), XVIIe siècle. Paire de cabinets en laque noire, 88,5 x 99,5 x 52 cm. Vente Paris Drouot, Baron Ribeyre & Associés, 7 avril 2025. Experts : cabinet Portier & Associés. Estimé : 20000/30000 €. Adjugé : 61667 € (frais inclus). © Drouot / Baron Ribeyre & Associés
Résultat étonnant pour une œuvre commune
Ce vase bouteille en porcelaine arbore un décor polychrome d’émaux de la famille verte, figurant des lions poursuivant une balle de tissus, des galons fleuris et une frise de ruyi sur la base du col. Il a été fabriqué durant le règne de l’empereur Kangxi (1661-1722). Monté en lampe, il possède un socle en bronze doré. Sa facture et son décor sont des plus classiques, ce qui n’a pas démotivé les enchérisseurs !
Chine, période Kangxi (1661-1722). Vase bouteille en porcelaine polychrome, H. 50 cm. Vente Paris Drouot, Giquello, 4 avril 2025. Experts : cabinet Portier. Estimé : 1500/2000 €. Adjugé : 5070 € (frais inclus). © Drouot / Giquello
Un casque de type « kabuto »
Voici un casque « kabuto » de type hoshi-bashi à seize lamelles décorées de rivets saillants et rythmées de cinq shinodare en bronze doré ciselé figurant des rinceaux rayonnant à partir du tehen kanamono en forme de fleur de lotus épanouie. La visière mabezashi est gainée de peau et soulignée d’un fukurin ; elle porte le kuwagata-dai d’où partent les deux kuwagata en cuivre. Un maedate en forme d’anneau est rapporté. Le shikoro comprend quatre lamelles laquées brun évoquant les iyo-zane, réunies par un laçage en beige et bleu. Les deux fukigaeshi portent un mon de type Maru ni Musubi futatsu karigane, deux oies sauvages nouées.
Japon, période Edo, fin du XVIIIe/début du XIXe siècle. Casque de type « kabuto » en fer, H. (bombe) 14 cm ; H. max 31 cm. Vente Paris, Tajan, 3 avril 2025. Experts : cabinet Ansas Papillon & de Léry. Estimé : 3500/4000 €. Adjugé : 4583 € (frais inclus) © Tajan
Un saisissant effet de lumière
Cette paire de vases présente une rareté : la réunion de deux techniques d’émaillage. Les émaux cloisonnés (yusen-shippo) côtoient les émaux plique-à-jour (totai-shippo), avec un décor de chrysanthèmes dans leurs feuillages sur fond aubergine. Au revers figure la marque yusen de la Ando Company (Ando Jubei). La lèvre est cerclée de métal. L’esthétique est saisissante, laissant croire que la lumière et les couleurs viennent de l’intérieur de la matière. Quoique modestement estimés, ces vases ont finalement obtenu une enchère à leur juste niveau.
Japon, période Meiji (1868-1912). Paire de vases cornet en émaux cloisonnés et plique-à-jour, H. 18,5 cm. Vente Paris Drouot, Jean-Marc Delvaux, 10 avril 2025. Experts : cabinet Portier & Associés. Estimé : 400/600 €. Adjugé : 19200 € (frais inclus). © Drouot / Jean-Marc Delvaux
Le corail rouge très prisé par la Chine
Ce grand groupe en corail rouge (corallium rubrum) possède trois branches sculptées d’immortelles portant un panier, une pêche et un plateau avec une verseuse, qui sont accompagnées d’un enfant sur un dragon. La pierre est d’un très beau rouge-orangé ; le décor est foisonnant, d’une grande finesse. La forme naturelle de l’une des branches dessine le beau déhanché de la première figure. Cela a compensé un état moyen, avec des restaurations sur la branche de droite et des accidents.
Chine, XXe siècle. Groupe en corail rouge, H. 49,8 cm ; poids : 1 920 g. Vente Paris Drouot, Beaussant Lefèvre, 18 avril 2025. Experts : cabinet Portier & Associés. Estimé : 5000/6000 €. Adjugé : 26880 € (frais inclus). © Drouot / Beaussant Lefèvre
