Sotheby’s s’apprête à disperser les trésors napoléoniens de la collection Chalençon

Personnalité fantasque parfois controversée, bien connue du monde de l’art, Chalençon voue un culte à l’Empereur depuis son plus jeune âge. C’est au sortir de l’adolescence qu’il a acquis sa première relique, une lettre autographe de Napoléon. Depuis, il est devenu le collectionneur le plus réputé sur l’Empire, amassant un ensemble de plusieurs milliers de pièces, achetées parfois à prix d’or dans des ventes publiques. Sotheby’s va vendre le noyau dur de sa collection regroupant mobilier impérial, orfèvrerie, porcelaine, sculpture, manuscrits, peintures, ou encore des dessins incluant tout un corpus de la main de David.

Fauteuil de trône impérial en bois doré d’époque Empire, vers 1805-1815. Estimation sur demande. Photo service de presse. © Courtesy : Sotheby’s

Au total, plus de 100 lots, dont au moins une cinquantaine de pépites, parmi lesquelles figure le codicille du premier testament de l’Empereur, rédigé lors de son exil sur l’île de Sainte-Hélène (300 000/500 000 €). Outre les symboles les plus connus de l’imagerie napoléonienne, comme un bicorne offert par Napoléon au général Mouton lors de la bataille d’Essling en 1809 (500 000/800 000 €) ou l’un des derniers fauteuils de trône impérial encore en mains privées, la vente proposera des objets nous faisant pénétrer dans l’intimité de cette figure historique au pouvoir de fascination inégalé. Parmi eux, citons sa plaque de Grand Aigle de la Légion d’honneur (150 000/200 000 €), son cachet personnel en or et ébène trouvé dans sa berline au soir de la bataille de Waterloo (150 000/250 000 €), ou encore son contrat de mariage avec Joséphine.

Hubert-Joseph Fabry, cachet personnel de Napoléon Premier, 1804-1809. Or et ébène, L. 10 cm. Estimé : 150 000/250 000 €. Photo service de presse. © Courtesy : Sotheby’s