L’art autrement : regards choisis sur l’art.

 

Miyazaki entre en lisse

« Ashitaka soulage sa blessure démoniaque » (Ashitaka relieves his demonic wound). Cité internationale de la tapisserie. Photo service de presse. © 2022 Tapisserie d’Aubusson 500 x 460 cm. Princesse Mononoké © 1997 Studio Ghibli-ND.
« Ashitaka soulage sa blessure démoniaque » (Ashitaka relieves his demonic wound). Cité internationale de la tapisserie. Photo service de presse. © 2022 Tapisserie d’Aubusson 500 x 460 cm. Princesse Mononoké © 1997 Studio Ghibli-ND.

La Cité internationale de la tapisserie et le Studio Ghibli se réunissent pour un projet monumental de tenture composée de cinq tapisseries d’Aubusson et inspiré des plus grands succès de Hayao Miyazaki (né en 1941), le maître du cinéma d’animation japonais. Hardi par sa monumentalité, le projet qui a débuté le 16 octobre 2020 devrait s’achever fin 2024.

Le projet est ambitieux. Il s’agit de figer le mouvement, de capturer les plus beaux instants de la cinématographie « miyazakienne » afin de retranscrire, voir magnifier son univers. Maquettistes, cartonniers et lissiers traduisent ainsi à travers ces œuvres leur respect à Miyazaki et à la culture nipponne. Le tissage de ces cinq tapisseries remarquables dont quatre sont déjà exposées, a nécessité la création d’un comité de tissage ainsi qu’une réflexion quant au changement d’échelle. En effet la première des cinq tapisseries : Ashitaka soulage sa blessure démoniaque réalisée par L’atelier Guillot Aubusson mesure 5 x 4,60 mètres et a requis une année d’efforts.

« Le banquet du Sans-visage »(the banquet of the faceless). Cité internationale de la tapisserie © 2022 Carton de tissage 300 x 750 cm. Le Voyage de Chihiro. Photo service de presse. © 2001 Studio Ghibli-N
« Le banquet du Sans-visage »(the banquet of the faceless). Cité internationale de la tapisserie © 2022 Carton de tissage 300 x 750 cm. Le Voyage de Chihiro. Photo service de presse. © 2001 Studio Ghibli-N

Renouer avec les tentures traditionnelles

Ces tapisseries narratives permettent une conservation de l’héritage scénographique et de l’identité artistique de Miyazaki à travers les âges. Cette tenture renoue avec les traditions, illustrant un récit, pratique courante aux XVIIe et XVIIIe siècles, mais oubliée de nos jours. Cela, combiné avec le talent des lissiers qui apporte une remarquable lumière et profondeur, permet une immersion réussie au sein des films, garantissant un franc succès. La tombée de métier de la première pièce, le 22 mars 2022, en fut la preuve, relayée par plusieurs médias français comme japonais ainsi qu’un direct YouTube qui a comptabilisé 14 000 vues. Il est désormais possible de voir cet ensemble exceptionnel à la Cité internationale de la tapisserie d’Aubusson tout au long de l’année.

Étapes du tissage de « La peur de Hauru » (fear of Hauru) dans les ateliers de la Cité internationale de la tapisserie. Photo service de presse. © 2021
Étapes du tissage de « La peur de Hauru » (fear of Hauru) dans les ateliers de la Cité internationale de la tapisserie. Photo service de presse. © 2021

Gabriel Merle du Bourg


« L’imaginaire de Hayao Miyazaki en tapisserie d’Aubusson »
À découvrir à la Cité internationale de la tapisserie – Aubusson
Rue des Arts, 23200 Aubusson
Tél. 05 55 66 66 66
www.cite-tapisserie.fr

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