
Spécialiste des arts décoratifs, Muriel Barbier quitte le Mobilier national pour prendre les rênes du patrimoine et des collections du château de Fontainebleau. Elle remplace à ce poste David Guillet, qui a fait valoir ses droits à la retraite en août dernier.
Le « bon meuble à la bonne place ». L’adage constitue l’idéal des équipes en charge des arts décoratifs au sein des monuments historiques. Adapté aux conservateurs, il semble parfaitement s’appliquer à l’arrivée de Muriel Barbier à Fontainebleau. Diplômée de l’École du Louvre et de l’Institut national du patrimoine, elle avait en effet consacré, sous la direction d’Yves Carlier, sa thèse aux cheminées en marbre de l’ancienne résidence royale puis impériale (voir EOA N° 476, pp. 68-77).
De Senlis au Mobilier national
Après avoir été un temps conférencière au musée des Arts décoratifs, elle rejoint d’abord brièvement les musées de Senlis avant de gagner le musée lorrain en tant que régisseur alors que le chantier des collections de l’institution nancéienne bat son plein. On la retrouve quelques années plus tard conservatrice du patrimoine au château d’Écouen, en charge du mobilier et des textiles. Elle entre en 2019 au Mobilier national comme inspectrice des collections avant d’être promue un an et demi plus tard à la tête de son service. Son bilan peut s’enorgueillir d’un ambitieux plan de récolement et de numérisation du fonds textile et en 2021 du commissariat de la remarquable exposition « Palais disparus de Napoléon » (voir EOA N° 584, pp. 46-57). Un sujet impérial qui ne pouvait que lui ouvrir grand les portes de la « maison des siècles ».
Olivier Paze-Mazzi