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EN BREF | Un couple de philanthropes parisiens immortalisé par Jean-Hippolyte Flandrin entre au Getty

Jean-Hippolyte Flandrin (1809-1864), Portrait d’Alexandre Legentil, 1858 (à gauche) et Portrait de Marie Legentil, 1857 (à droite). Huile sur toile, 107 x 88 cm et 106 x 86 cm. Los Angeles, J. Paul Getty Museum.

Jean-Hippolyte Flandrin (1809-1864), Portrait d’Alexandre Legentil, 1858 (à gauche) et Portrait de Marie Legentil, 1857 (à droite). Huile sur toile, 107 x 88 cm et 106 x 86 cm. Los Angeles, J. Paul Getty Museum. Photo service de presse. © Getty

Demeurés dans la famille des modèles jusqu’en 2024, les portraits ont désormais rejoint les cimaises du Getty.

Élève d’Ingres, Jean-Hippolyte Flandrin (1809-1864) rencontra Marie et Alexandre Legentil par l’intermédiaire de son maître, qui en avait réalisé le portrait, une dizaine d’années auparavant. Marie était la fille de Charles Marcotte, mécène d’Ingres, qui l’avait représentée plus jeune. Le couple Legentil a commandé ces portraits à un artiste réputé dans ce domaine : « Flandrin apportait à ses portraits un mélange unique d’élégance, de distinction et de sobriété, dont l’affinité stylistique avec l’œuvre d’Ingres est évidente dans la pureté de leurs lignes, la subtilité de leur modelé, la richesse de leurs couleurs, l’exquise finesse de leurs détails et leur exécution d’une grande qualité », écrit Scott Allan, conservateur des peintures au Getty. Philanthropes, les Legentil étaient de fervents pratiquants. L’église de leur paroisse, Saint-Vincent-de-Paul, a été décorée par Flandrin, et Alexandre Legentil fut l’un des promoteurs de la toute nouvelle basilique du Sacré-Cœur. Leurs portraits demeurèrent dans la famille jusqu’en 2024. Mis aux enchères chez Christie’s à Paris en novembre 2024, ils furent achetés par le marchand anglais Daniel Katz, qui les a vendus au Getty.​​​​​​