Art Basel, qui réunit pendant l’été près de 300 galeries, est un temps fort pour le marché de l’art contemporain international. La foire de Bâle a été choisie pour succéder à la Fiac au Grand Palais éphémère. Cette déclinaison d’Art Basel à la mode parisienne cherche à offrir une bouffée d’air au royaume des foires d’art contemporain, tout en préservant les acquis construits par son prédécesseur.
Avec un pouvoir d’attraction non négligeable – plus de 700 candidatures l’été dernier, cette première édition rassemble 156 galeries d’art moderne et contemporain internationales dont une quinzaine proposent des projets solos dédiés à la jeune création. Parmi les 30 pays représentés, une soixantaine dispose de lieux d’exposition en France. Les galeries d’envergure qui ont d’ailleurs ouvert des espaces dans la capitale ces dernières années participent à la première édition, tels David Zwirner, Hauser & Wirth, Thaddaeus Ropac, Almine Rech, Kamel Mennour ou Gagosian. Les présentations peuvent être thématiques, comme à la galerie Ceysson & Bénétière qui croise les expérimentations de Louis Cane, Claude Viallat ou Nancy Graves ou à la galerie Semiose qui rassemble quatre de ses artistes emblématiques : William S. Burroughs, Anthony Cudahy, Françoise Pétrovitch et Moffat Takadiwa. D’autres se concentrent sur des expositions personnelles comme la galerie Cécile Fakhoury (Abidjan, Dakar, Paris) avec le travail de l’artiste béninois vivant en France Roméo Mivekannin. Croisant les époques, se côtoient à la galerie Poggi Two Boys on the Beach d’Edvard Munch (1911) et les œuvres de Kapwani Kiwanga, Troy Makaza ou Georges Tony Stoll, ou à la galerie Lelong & Co. une sculpture de Jean Dubuffet, une impression de David Hockney, un dessin de Paula Rego ou une peinture de Fabienne Verdier.
Hors les murs
La collaboration avec d’importantes institutions parisiennes se maintient. Ainsi le programme « Sites » associe œuvres d’art contemporain et sites patrimoniaux tels que le Jardin des Tuileries, le musée national Eugène-Delacroix, la Place Vendôme ou la Chapelle des Petits-Augustins aux Beaux-Arts de Paris, tandis que des rencontres sont organisées sur une péniche en face de la Tour Eiffel. À la tête de Paris+, Clément Delépine entend entrer en résonance avec l’environnement culturel spécifiquement parisien. Directeur de la galerie Mitterrand, il co-dirigeait la foire Paris Internationale. Parmi les foires off, celle-ci se maintient d’ailleurs cette année autour de la création émergente dans l’ancien studio de Nadar. À la Monnaie de Paris, la 8e édition d’Asia Now rassemble quant à elle 70 galeries qui défendent des artistes de l’Asie et de sa diaspora autour du thème « Feux de joie ».
Fanny Drugeon
« Paris+ par Art Basel »
Jusqu’au 23 octobre 2022 au Grand Palais Éphémère
2 place Joffre, 75007 Paris
www.parisplus.artbasel.com
« Paris Internationale »
Jusqu’au 23 octobre 2022
35 boulevard des Capucines, 75002 Paris
www.parisinternationale.com
« Asia Now. Paris Asian Art Fair »
Jusqu’au 23 octobre 2022 à La Monnaie de Paris
11 Quai de Conti, 75006 Paris
www.asianowparis.com
