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Adjugé ! Le meilleur de l’art moderne – Avril/mai 2025

Roger Mühl (1929-2008), Les Calanques. Huile sur toile, 130 x 195 cm. Vente Cannes, Besch, 20 avril 2025. Estimé : 25 000/30 000 € Adjugé : 59 690 € (frais inclus)

Roger Mühl (1929-2008), Les Calanques. Huile sur toile, 130 x 195 cm. Vente Cannes, Besch, 20 avril 2025. Estimé : 25 000/30 000 € Adjugé : 59 690 € (frais inclus) © Besch

Les tableaux de Moïse Kisling, Henri Hayden et Roger Mühl faisaient vibrer les enchères de ce printemps.

Un tableau grave de Moïse Kisling

Moïse Kisling a peint cette grande toile en 1940 lors d’un court séjour à Marseille où il faisait une halte en espérant rejoindre Lisbonne. Originaire de Cracovie et établi à Paris dès les années 1910, il fut en effet à nouveau contraint à l’exil en raison de ses activités antinazies. L’œuvre fut aussitôt acquise par le collectionneur Louis Thène, mécène et ami fidèle de Kisling, dans la descendance duquel elle est demeurée jusqu’à ce jour. C’est un tableau très différent de ce qui faisait jusqu’alors la renommée de Kisling, adepte des nus sensuels ou des bouquets chatoyants. La gravité de l’époque lui inspira un tableau assez sombre, le sort de la tzigane errante lui évoquant celui des juifs contraints de fuir les persécutions.

Moïse Kisling (1891-1953), Bohémienne et son enfant, 1940. Huile sur toile, 100 x 81 cm. Vente Montpellier, Castelnau-le-Lez, Farran, 4 mai 2025. Estimé : 80 000/120 000 € Adjugé : 109 120 € (frais inclus)

Moïse Kisling (1891-1953), Bohémienne et son enfant, 1940. Huile sur toile, 100 x 81 cm. Vente Montpellier, Castelnau-le-Lez, Farran, 4 mai 2025. Estimé : 80 000/120 000 € Adjugé : 109 120 € (frais inclus) © Farran

Succès pour une nature morte cubiste d’Henri Hayden

Incluse dans une vente consacrée à l’École de Paris, cette nature morte résolument cubiste d’Henri Hayden a séduit les amateurs à l’hôtel Drouot. L’aventure cubiste de l’artiste a duré de 1915 à 1922. Installé à Paris depuis 1907, Hayden fréquente ­Picasso, Metzinger et surtout Juan Gris. Ce dernier le recommande auprès de Léonce Rosenberg, qui dirige la galerie L’Effort moderne avec laquelle il signe un contrat d’exclusivité en 1915. Datée de 1918, la présente nature morte rassemble différents accessoires du quotidien fréquemment exploités par les cubistes, comme la pipe ou la bouteille de vin. Les lignes sont déformées ou géométrisées pour former de nouvelles perspectives animant la composition.

Henri Hayden (1883-1970), Nature morte, pipe et tabac, 1918. Huile sur toile, 38 x 55 cm. Vente Paris Drouot, Millon, 24 avril 2025. Estimé : 40 000/60 000 € Adjugé : 83 200 € (frais inclus)

Henri Hayden (1883-1970), Nature morte, pipe et tabac, 1918. Huile sur toile, 38 x 55 cm. Vente Paris Drouot, Millon, 24 avril 2025. Estimé : 40 000/60 000 € Adjugé : 83 200 € (frais inclus) © Drouot / Millon

Le Sud de Roger Mühl

Pour la 37e édition de sa vente de Pâques, la maison Besch a proposé une sélection attractive avec des pièces inédites dont certaines provenaient d’un célèbre château de l’arrière-pays cannois. Parmi les tableaux se distinguait une toile du peintre du Midi Roger Mühl, plébiscité pour ses paysages provençaux aux bleus profonds. Ce Strasbourgeois a découvert la Côte d’Azur en 1965, s’installant d’abord à Grasse avant de gagner Mougins en 1975. Mühl est un peintre de la lumière et de l’atmosphère mais surtout de la vibration de la couleur. Dans ces Calanques, le « mûrissement » du bleu lui permet même d’asseoir la perspective de sa composition.

Roger Mühl (1929-2008), Les Calanques. Huile sur toile, 130 x 195 cm. Vente Cannes, Besch, 20 avril 2025. Estimé : 25 000/30 000 € Adjugé : 59 690 € (frais inclus)

Roger Mühl (1929-2008), Les Calanques. Huile sur toile, 130 x 195 cm. Vente Cannes, Besch, 20 avril 2025. Estimé : 25 000/30 000 € Adjugé : 59 690 € (frais inclus) © Besch