
Ce ne sont pas moins de 61 épaves, principalement anglaises, françaises et allemandes, qui ont été identifiées entre Le Tréport et Le Havre, gisant au fond de la Manche après y avoir coulé entre la fin du XIXe siècle et la Libération.
Le Saint-Simon, terre-neuva construit en 1899, utilisé pour la pêche à la morue sur les Grands Bancs de Terre-Neuve au Canada, jusqu’à sa réquisition pendant la Première Guerre mondiale ; le Sin-Mac, remorqueur canadien vendu à la France en 1917, qui a sombré un an plus tard après une collision avec un charbonnier ; le Daffodil, train-ferry assurant la liaison Dieppe/South-Hampton, équipé en 1939 de canons et de grenades sous-marines, qui a heurté une mine près de Dieppe en 1945, et bien d’autres…
Des objets présentés pour la toute première fois
Le musée de Dieppe invite à la découverte de leur histoire à travers divers objets qui en ont été remontés : batteries, hublots, transmetteurs d’ordres de passerelle, lunettes de calibrage d’obus, boutons d’uniformes, monnaies, masque à gaz, vaisselle ou encore médicaments. Films, enregistrements sonores de témoignages de rescapés et casques de réalité virtuelle complètent la visite pour mieux appréhender la réalité des naufrages et suivre les plongeurs du GRIEME (Groupe de Recherche et d’Identification des Épaves de Manche Est) dans leurs explorations. Déposée au musée de Dieppe en 2017, la collection d’objets, qui est propriété du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (Drassm), est ici présentée pour la première fois au public.

Alice Tillier-Chevallier
« Sous les eaux. Épaves de la côte d’albâtre »
Jusqu’au 17 septembre 2023 au musée de Dieppe
Rue de Chastres, 76200 Dieppe
Tél. 02 35 06 61 99
www.dieppe.fr