
La ville natale de Jean-François Champollion célèbre comme il se doit le bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes en consacrant une exposition aux méthodes de travail mises en œuvre par les chercheurs afin de percer le secret des écritures inconnues.
Alphabets palmyrénien ou phénicien, hiéroglyphes égyptiens bien évidemment, cunéiforme, linéaire B et, tout récemment, élamite linéaire, autant de graphies qui n’ont pas résisté aux assauts intellectuels de brillants scientifiques tels que l’abbé Barthélémy (1716-1795) ou Michael Ventris (1922-1956). Mais certaines se « rebiffent » encore et opposent des obstacles infranchissables – comme un corpus de textes trop restreint ou l’absence de document bilingue. C’est le cas du linéaire A, du rongorongo de l’île de Pâques ou des glyphes mayas. Quant à l’étrusque et au méroïtique, s’ils dérivent d’écritures connues et sont donc déchiffrables, ils demeurent en grande partie imperméables à la compréhension des langues qui en découlent. Cette exposition passionnante s’inscrit dans un vaste programme culturel organisé par la ville de Figeac jusqu’en octobre qui propose notamment un week-end entier consacré à l’égyptologie et à Champollion (16, 17 et 18 septembre), des jeux de piste, des concerts, des spectacles, des visites guidées et des conférences.

Stéphanie Durand-Gallet
« Déchiffrements »
Jusqu’au 9 octobre 2022 au musée Champollion – Les Écritures du Monde
Place Champollion, 46100 Figeac
Tél. 05 65 50 31 08
www.eureka-figeac.fr