Cet été, la terrible sécheresse qui a touché toute la planète a fait surgir des vestiges aux quatre coins du globe.
Après la cité mésopotamienne de Zakhiku, dévoilée par le recul du Tigre en Irak en juin, c’est au tour d’empreintes inattendues de dinosaures (ces traces de pas de 50 centimètres seraient âgées de 113 millions d’années !) de surgir d’une rivière asséchée au Texas, d’obus de la Première Guerre mondiale et d’épaves de navires de guerre allemands coulés pendant la Seconde, et remplis d’explosifs et de munitions, de sortir respectivement de la Meuse et du Danube, de vestiges de la ville fortifiée (palissade et fossé) du premier âge du Fer d’apparaître à Vix (Bourgogne) et de villes (Aceredo en Galice) et sites (les dolmens de Guadalperal) engloutis après la mise en service de barrages de réapparaître en Espagne. À Rome, le Tibre, au plus bas, a livré des vestiges du Pont dit de Néron, et le Pô, une bien dangereuse bombe de 450 kilogrammes datant du second conflit mondial… Cette liste non exhaustive ne cesse de s’allonger.
Éléonore Fournié