Brèves

Mardi 18 novembre, dans l’après-midi, deux hommes ont perpétré un vol au musée romain de Lausanne-Vidy. Comme le rapporte la RTS, les cambrioleurs avaient acheté leurs billets, comme de simples visiteurs. C’est au moment de la fermeture qu’ils ont agressé un gardien et forcé une vitrine. Plusieurs dizaines de pièces d’or du trésor monétaire ont été volées. La police judiciaire de Lausanne a été chargée de l’enquête et les malfaiteurs n’ont pas encore été retrouvés.

Du 28 au 30 novembre se tiendra la 8^e édition du Festival du film d’archéologie sous-marine et du patrimoine maritime, à Collioure et Port-Vendres. Gratuit et ouvert à tous, il propose des projections de films documentaires et de fiction sur les épaves et fouilles sous-marines, des conférences avec des spécialistes, une exposition d’archives, une librairie et des séances de dédicaces. Venez par exemple écouter le 29 novembre le cinéaste Christian Pétron puis le professeur d’océanographie Philippe Lenfant, qui évoquera le rôle écologique des épaves et récifs artificiels. Leurs conférences seront suivies de nombreuses projections. Les spectateurs pourront voter pour leur film préféré, qui sera récompensé par le prix du public.

Quatre-vingts ans après la création de la Commission des fouilles, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères organise un événement exceptionnel au musée Guimet pour célébrer cet anniversaire et réfléchir aux défis à venir de l’archéologie française à l’étranger. Plongez dans l’histoire des grandes découvertes archéologiques avec des conférences, un film et des échanges avec les archéologues qui contribuent quotidiennement à façonner notre compréhension du passé pour répondre aux défis contemporains. Inscrivez-vous à l’événement sur ce lien et découvrez le programme complet ici.

Le Britannic, gigantesque paquebot construit par la White Star en 1914, deux ans après le Titanic, puis réquisitionné pour servir de navire-hôpital, avait coulé en mer Égée en
1916. Gisant par 120 mètres de fond, l’épave, repérée dès 1975 par le commandant Cousteau, vient de faire l’objet d’une campagne de prélèvements : cloche d’alerte, lampe de signalisation, carreaux en céramique d’un bain turc, jumelles ont été remontés à la surface et rejoindront le futur musée d’antiquités sous-marines du Pirée.

Menée depuis 2020 par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) des Hauts-de-France, la restauration du grand orgue de la cathédrale Notre-Dame d’Amiens et de sa tribune arrive à son terme. Conçu au XVe siècle, l’instrument a été maintes fois modifié et transformé, en particulier entre 1887 et 1889 par le célèbre facteur d’orgues Cavaillé-Coll. Il a été réveillé » les 31 octobre et 1er novembre, faisant de nouveau résonner ses 4 481 tuyaux sous les voûtes gothiques.

Mercredi 5 novembre a eu lieu la séance d’installation à l’Académie des beaux-arts de Tania Mouraud, élue le 27 mars 2024 dans la section peinture. Née en 1942, l’artiste de renommée mondiale utilise différents médiums – peinture, installation, photo, son, vidéo, performance – dans des œuvres interrogeant les rapports de l’art à la société et à des sujets actuels. Hélène Guenin, directrice de la Fondation Yves Klein, lui a remis son épée d’académicienne, dessinée par l’artiste : un sabre rendant hommage aux femmes corsaires.

Dans la nuit du jeudi 13 au vendredi 14 novembre, une intrusion a eu lieu dans le jardin anglais du château de Fontainebleau. Aux alentours de 4h du matin, la présence de deux hommes a été repérée grâce au système de vidéosurveillance. Alertée par le personnel de sécurité du château, la police a rapidement procédé à l’arrestation des deux jeunes hommes, qui étaient sous l’emprise de l’alcool. Selon un communiqué diffusé par le château : « Aucune intrusion dans les espaces intérieurs du château n’a eu lieu. Le château de Fontainebleau a déposé plainte et une enquête est en cours. » Certains médias avaient annoncé à tort une tentative d’intrusion dans le musée chinois, une partie du château aménagée en 1863 à la demande de l’impératrice Eugénie pour abriter ses collections extrême-orientales. En mars 2015, des voleurs y avaient fracturé trois vitrines et s’étaient emparés d’une quinzaine d’objets, dont la réplique de la couronne du roi de Siam. En décembre 2023, la police avait arrêté six personnes qui projetaient de cambrioler ce musée chinois. Le château de Fontainebleau avait depuis renforcé ses équipements de sécurité. 

Une source proche de la direction du musée et une source de sécurité ont indiqué à l’AFP qu’un vol avait été commis dans la nuit du 9 au 10 novembre au musée national syrien, à Damas. Des lingots d’or anciens et des statuettes antiques de Vénus manquent à l’appel. Le musée, qui conserve des œuvres du patrimoine syrien, avait rouvert en janvier 2025 après plusieurs années de fermeture. Le cambriolage s’est produit dans l’aile dite classique, l’une des plus importantes du musée, qui abrite des vestiges hellénistiques, romains et byzantins provenant de sites archéologiques syriens.

127 000 notices d’objets et archives : le nouveau portail des collections du musée des Confluences, qui sera continuellement enrichi d’ici 2030, vous propose d’ores et déjà de découvrir une large partie de ses collections de botanique, paléontologie, archéologie, minéralogie, ethnologie, égyptologie, vertébrés et invertébrés. Un site destiné autant au grand public et aux visiteurs du musée qu’aux chercheurs travaillant dans ces différentes disciplines.

Le 31 juillet 1715, l’Espagne essuyait l’une de ses plus grosses pertes : onze navires partis de La Havane, transportant d’immenses richesses (estimées à 400 millions de dollars) coulaient dans une tempête au large de la Floride. Mille pièces d’argent de leur chargement viennent d’être remontées à la surface : sans doute issues d’un seul et même coffre, ces piastres ou monnaies de huit, dont la date et le poinçon restent bien visibles, sont un témoignage précieux de l’histoire de l’empire espagnol. Ce type de pièce a longtemps été l’unité monétaire de référence dans le commerce international.

Depuis 2019, le 14 novembre est, à l’UNESCO, la date récurrente de la Journée internationale de lutte contre le trafic illicite des biens culturels. L’objectif de l’organisation onusienne est de rappeler aux responsables politiques comme aux citoyens l’importance de la coopération internationale dans cette lutte et la nécessité d’appliquer la convention adoptée en 1970. Elle invite chaque acheteur et acteur du marché des biens culturels à renforcer sa vigilance pour prévenir les trafics illicites et permettre la restitution d’objets volés. Des ressources concernant ces questions sont mises à disposition de tous sur la page de l’UNESCO consacrée à cette Journée internationale. 

Lors d’un séjour en Grèce dans les années 1960, une Allemande visitant Olympie avait dérobé un fragment de chapiteau en calcaire au Léonidaion, une maison d’hôtes de luxe du IV^e siècle avant notre ère. Constatant les efforts de la Grèce en matière de récupération d’œuvres d’art et ceux de l’université de Münster, qui a récemment rendu deux objets, elle a restitué son larcin par l’entremise de l’université. Le ministre grec de la Culture a salué « la sensibilité et le courage » de cette femme. « Il n’est jamais trop tard pour faire ce qui est moral et juste », a déclaré Torben Schreiber, conservateur du musée archéologique de l’université de Münster, encourageant ainsi de nouvelles restitutions.

Construite à partir de 1131, l’ancienne abbaye de Mont-Dieu, à Tannay-le-Mont-Dieu, est considérée comme la plus ancienne chartreuse de France. Elle a été victime, dimanche 2 novembre, d’un violent incendie, qui s’est déclaré dans la matinée. La toiture est rapidement partie en fumée et s’est écroulée : seuls les murs sont toujours debout. « C’est une catastrophe, on n’a rien pu sauver », déplore la maire de la commune au micro d’Ici Champagne-Ardenne. Le monument historique n’était pas habité et aucune œuvre d’art n’y était conservée. Les habitants ont lancé une cagnotte pour participer à sa restauration, en attendant d’en savoir plus sur les causes du sinistre.

Que recouvrent les termes postérité, réception, fortune critique ? Quels étaient les processus à l’œuvre, aux XVII^e et XVIII^e siècles, qui faisaient entrer un artiste dans l’histoire de l’art ou le condamnaient à l’oubli ? Ces passionnantes questions, qui déterminent la vision que l’on a aujourd’hui encore de certains corpus, seront au cœur d’un colloque qui se tiendra les 7 et 8 novembre dans les locaux de l’INHA, salle Vasari : « Créer et après ? Postérité et fortune critique des artistes des XVII^e et XVIII^e siècles ». Organisé par trois doctorants du Centre André Chastel, il sera ouvert par Pierre Rosenberg et verra se succéder une vingtaine d’historiens de l’art, qui évoqueront notamment les cas de Sébastien Bourdon, Simon Vouet ou Jacques-Louis David. Le programme complet devrait achever de vous convaincre d’assister à ces deux jours de conférences et de discussions.

30 millions de livres sterling : le Courtauld Institute, à Londres, vient de recevoir un don tel que beaucoup d’institutions en rêveraient. Il provient de la Fondation Reuben, qui entend soutenir le développement d’expositions au Courtauld en partageant des œuvres de la collection d’art de la famille Reuben. Le Courtauld, qui possède une collection d’œuvres d’art et un musée, est aussi un institut d’enseignement et de recherche. Son nouveau campus, qui sera en partie financé par ce don, ouvrira en 2029.